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Mr Gudule
Hier à 18 h , à 2 min de la fin de mon astreinte mon portable sonne .
"Allo Mr Gudule c'est Estelle de l'avenue du Plateau les pompiers m'ont donné votre numéro pour débarasser mes abeilles. Mon Edouard est à la pêche encore alors je reste pas longtemps sur son portable c'est cher ! C'est au numéro 10 "
Je regarde sur mon gps il y a une avenue du plateau tout près de chez moi et une à 30 min . Arrivé sur les lieux je me gare au 6 et remonte à pied l'avenue guidé par une délicieuse odeur de patisserie mélée à celle des lilas des jardins environnant . Au 10 il y a effectivement un essaim suspendu à un magnifique saule marsault en fleur. Une dame d'un certain âge voir même d'un âge certain me montre du doigt l'essaim et me fait : " Vous êtes aussi rapide que l'huissier d'Adèle ma voisine d'en face .Hier les abeilles étaient chez Adèle mais comme elle est en maison de retraite elle allait pas payer pour rien . Mon Edouard il y serait allé il y a 10 ans avec la "michto" pour y faire son coq mais là ça lui monte plus dans le cerveau .Mon Edouard voulait pas appeler car il a peur que ça coûte mais bon j'ai pas envie de me faire ratatiner lui il est toujours à la pêche il s'en moque . Il y a encore quelques années quand on jouait avec son élastique il était tout le temps à la maison . La vieillesse ça finit presque par gâcher tout notre amour que je lui dis "
Je la trouve marrante et je lui prête une tenue de cosmonaute comme elle dit au cas ou car elle veut être sure que je les débarasse toute . Quitte à payer comme elle dit . Je lui dit que mon intervention est gratuite mais elle est certaine que non .
Voila les jolies abeilles se promènent désormais vers la petite entrée de ma ruchette sur mon drap blanc .
Estelle me fait remarquer alors: "Mon Edouard il a mal au bras mais il aurait pu le faire quand même "
Juste à cet instant un vieux monsieur arrive avec deux baguettes et ouvre le portail du petit pavillon .
"Je t'avais cru à la pêche . Tu me sers vraiment à rien" fit elle que c'est Mr Gudule qui doit s'occuper des bestioles que nous a refilé ton ancienne Michto" fit Estelle à son Edouard .
Edouard l'embrasse et lui tend un croissant aux amandes tout chaud . Estelle sourit et fond de suite " Tu l'as pas pris à Intermarche mon Amour ceux d'à côté ils sont aussi bons que chers "
Je pars à la voiture leur chercher un pot de miel pour les remercier . Et comme je le tends à Edouard il fait : "ESTELLE VIENS VITE ! "
Estelle apparait aussitôt avec un pillulier mais voyant le pot de miel elle fait " ça alors il aura fallu que la michto soit en maison pour qu'elle m'apporte de la jouissance même que c'est commetre un péché de dire ça mais que je le pense quand même "
Estelle revient avec une tarte tatin énorme et me la tend " tenez ça c'est pour vous et pour tout votre travail c'est Edouard qui a le chéquier ".
Je veux partager la tarte avec eux mais Edouard me prend à part profitant qu'Estelle va chercher des cuillères et le chèquier : " Prenez la tarte tatin elle est trés bonne mais j'en mange tous les samedis , mercredis et vendredis que Dieu m'offre encore à voir " m 'assure t'il avec son air malicieux .
Estelle et Edouard mangent le miel offert à la petite cuillère à la table de jardin et mes abeilles rentrent gentiment dan s leur petit logis .
Estelle tartine son croissant aux amandes avec le miel avec le visage de la gourmandise et Edouard lui attaque la baguette . Pour ne pas être de reste je me régale de la tarte tatin offerte .
Je prends congés de mes amoureux du 4e âge 2 heures plus tard et à peine arrivé je m'efforce d'expliquer à Edouard qu'il n'est pas question de me payer bien au contraire . Ce n'est que ce matin que je comprends pourquoi Estelle et Edouard m'appellent Mr Gudule
"Allo Mr Gudule c'est Estelle de l'avenue du Plateau les pompiers m'ont donné votre numéro pour débarasser mes abeilles. Mon Edouard est à la pêche encore alors je reste pas longtemps sur son portable c'est cher ! C'est au numéro 10 "
Je regarde sur mon gps il y a une avenue du plateau tout près de chez moi et une à 30 min . Arrivé sur les lieux je me gare au 6 et remonte à pied l'avenue guidé par une délicieuse odeur de patisserie mélée à celle des lilas des jardins environnant . Au 10 il y a effectivement un essaim suspendu à un magnifique saule marsault en fleur. Une dame d'un certain âge voir même d'un âge certain me montre du doigt l'essaim et me fait : " Vous êtes aussi rapide que l'huissier d'Adèle ma voisine d'en face .Hier les abeilles étaient chez Adèle mais comme elle est en maison de retraite elle allait pas payer pour rien . Mon Edouard il y serait allé il y a 10 ans avec la "michto" pour y faire son coq mais là ça lui monte plus dans le cerveau .Mon Edouard voulait pas appeler car il a peur que ça coûte mais bon j'ai pas envie de me faire ratatiner lui il est toujours à la pêche il s'en moque . Il y a encore quelques années quand on jouait avec son élastique il était tout le temps à la maison . La vieillesse ça finit presque par gâcher tout notre amour que je lui dis "
Je la trouve marrante et je lui prête une tenue de cosmonaute comme elle dit au cas ou car elle veut être sure que je les débarasse toute . Quitte à payer comme elle dit . Je lui dit que mon intervention est gratuite mais elle est certaine que non .
Voila les jolies abeilles se promènent désormais vers la petite entrée de ma ruchette sur mon drap blanc .
Estelle me fait remarquer alors: "Mon Edouard il a mal au bras mais il aurait pu le faire quand même "
Juste à cet instant un vieux monsieur arrive avec deux baguettes et ouvre le portail du petit pavillon .
"Je t'avais cru à la pêche . Tu me sers vraiment à rien" fit elle que c'est Mr Gudule qui doit s'occuper des bestioles que nous a refilé ton ancienne Michto" fit Estelle à son Edouard .
Edouard l'embrasse et lui tend un croissant aux amandes tout chaud . Estelle sourit et fond de suite " Tu l'as pas pris à Intermarche mon Amour ceux d'à côté ils sont aussi bons que chers "
Je pars à la voiture leur chercher un pot de miel pour les remercier . Et comme je le tends à Edouard il fait : "ESTELLE VIENS VITE ! "
Estelle apparait aussitôt avec un pillulier mais voyant le pot de miel elle fait " ça alors il aura fallu que la michto soit en maison pour qu'elle m'apporte de la jouissance même que c'est commetre un péché de dire ça mais que je le pense quand même "
Estelle revient avec une tarte tatin énorme et me la tend " tenez ça c'est pour vous et pour tout votre travail c'est Edouard qui a le chéquier ".
Je veux partager la tarte avec eux mais Edouard me prend à part profitant qu'Estelle va chercher des cuillères et le chèquier : " Prenez la tarte tatin elle est trés bonne mais j'en mange tous les samedis , mercredis et vendredis que Dieu m'offre encore à voir " m 'assure t'il avec son air malicieux .
Estelle et Edouard mangent le miel offert à la petite cuillère à la table de jardin et mes abeilles rentrent gentiment dan s leur petit logis .
Estelle tartine son croissant aux amandes avec le miel avec le visage de la gourmandise et Edouard lui attaque la baguette . Pour ne pas être de reste je me régale de la tarte tatin offerte .
Je prends congés de mes amoureux du 4e âge 2 heures plus tard et à peine arrivé je m'efforce d'expliquer à Edouard qu'il n'est pas question de me payer bien au contraire . Ce n'est que ce matin que je comprends pourquoi Estelle et Edouard m'appellent Mr Gudule
fred91210- abeille nourrice
- Nombre de messages : 648
Age : 58
ville et région : Draveil, sud de Paris
Re: Mr Gudule
Ils sont trop mignons tes ptis vieux ! C'est très rare d'en avoir des si sympathiques de nos jours. Ça change de la ch...se hein ? Elle m'a bien fait rire la ptite dame avec son "élastique". Pourquoi gudule du coup ?
Invité- Invité
Re: Mr Gudule
@Nico j'ai mis du temps à trouver mais je te laisse un peu chercher et te donnerai la réponse si tu trouves pas
fred91210- abeille nourrice
- Nombre de messages : 648
Age : 58
ville et région : Draveil, sud de Paris
Re: Mr Gudule
Adorable ce couple.fred91210 a écrit:@Nico j'ai mis du temps à trouver mais je te laisse un peu chercher et te donnerai la réponse si tu trouves pas
Je pense avoir trouvé.
Je suis aussi un peu Mr Gudule mais personne ne m'a appelé comme ça.
Ricou- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 343
Age : 59
ville et région : Cour-Cheverny Centre
Re: Mr Gudule
C'est bon j'ai trouvé grâce à une recherche sur le forum mais comme je ne m'intéresse vraiment à l'apiculture que de cette année et n'ayant jamais été embêté par un essaim vagabond, je ne connaissais pas le site...
Invité- Invité
Re: Mr Gudule
Joli récit !
C'est vrai qu'on voit de tout quand on cueille des essaims. De la petite vieille qui tient absolument à vous mettre un billet de cinq dans la poche de la combinaison au goujat qui vous engueule parce que vous refusez de vous occuper de trois guêpes au fond de son grenier crasseux.
C'est vrai qu'on voit de tout quand on cueille des essaims. De la petite vieille qui tient absolument à vous mettre un billet de cinq dans la poche de la combinaison au goujat qui vous engueule parce que vous refusez de vous occuper de trois guêpes au fond de son grenier crasseux.
Invité- Invité
Re: Mr Gudule
Bravo, Fred,
t'es un vrai conteur de rues !!!
Jolie ton histoire ... moi, mes premiers T'i-vieux m'ont fait venir pour un essaim dans une cheminée ... impossible à déloger, car planqué dans un coude du conduit, à 4 mètres de hauteur !
Pfff, tant pis, ce sera mieux une prochaine fois !
t'es un vrai conteur de rues !!!
Jolie ton histoire ... moi, mes premiers T'i-vieux m'ont fait venir pour un essaim dans une cheminée ... impossible à déloger, car planqué dans un coude du conduit, à 4 mètres de hauteur !
Pfff, tant pis, ce sera mieux une prochaine fois !
Menulphus- abeille butineuse
- Nombre de messages : 2010
Age : 64
ville et région : Larressore, Pyrénées Atlantiques
Re: Mr Gudule
moi qui adore la tarte tatin arhhhhhhhh
bartcom49- abeille nourrice
- Nombre de messages : 704
Age : 60
ville et région : Jarzé-Villages , maine et loire
Re: Mr Gudule
Moi, je veux savoir.
Pourquoi "Monsieur GUDULE" ?
Pourquoi "Monsieur GUDULE" ?
_________________
L'apiculture de la Caraïbe
Doc Gyneco- abeille magasinière
- Nombre de messages : 1342
Age : 70
ville et région : SAINT-MARTIN (Antilles)
Re: Mr Gudule
Fred: api poète !
jacquesv- abeille magasinière
- Nombre de messages : 1090
Age : 65
ville et région : région St Claude, Haut Jura
Re: Mr Gudule
Merci de m'avoir lu même si c'est un peu hors sujet mais ils étaient trop sympas Estelle et Edouard.
Et d'ailleurs aujourd'hui je vais leur redonner un pot de miel car la tarte tatin d'Estelle vous ne pouvez pas imaginer . C'est de l'amour et du bonheur en tranche !
@Doc Gyneco : cliques sur le lien cueilleur d'essaim de notre site favori ....
Et d'ailleurs aujourd'hui je vais leur redonner un pot de miel car la tarte tatin d'Estelle vous ne pouvez pas imaginer . C'est de l'amour et du bonheur en tranche !
@Doc Gyneco : cliques sur le lien cueilleur d'essaim de notre site favori ....
fred91210- abeille nourrice
- Nombre de messages : 648
Age : 58
ville et région : Draveil, sud de Paris
Re: Mr Gudule
Quel contraste avec la ch..se
dacapa- abeille butineuse
- Nombre de messages : 3812
Age : 68
ville et région : Pouilley les vignes , Doubs
Re: Mr Gudule
J'aime lire des récits comme le tiens: marrant, imagé, avec des personnages très sympas.
Merci
Merci
JC26- abeille butineuse
- Nombre de messages : 3992
Age : 69
ville et région : Romans sur Isère - Drôme
Re: Mr Gudule
Super, merci pour ton récit !
larc- abeille magasinière
- Nombre de messages : 1030
Age : 55
ville et région : Aix en Provence
Re: Mr Gudule
Bravo pour cette histoire joliment raconté !
_________________
Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux ...
Le Sarthois- abeille nourrice
- Nombre de messages : 518
Age : 40
ville et région : Ecommoy en Sarthe
Re: Mr Gudule
Hum, on ne sait toujours pas pourquoi ils t'appellent M. Gudule...
vero01- abeille magasinière
- Nombre de messages : 1847
Age : 65
ville et région : AIN - 800 m
Re: Mr Gudule
ouiiiii joli récit,
c'est agréable de découvrir de belles histoires comme celles ci.
Mais Mr GUDULE... j'y suis pas non plus....
je cherche....
c'est agréable de découvrir de belles histoires comme celles ci.
Mais Mr GUDULE... j'y suis pas non plus....
je cherche....
mitch29- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 329
Age : 48
ville et région : finistère
Re: Mr Gudule
Pour ceux qui n'auraient toujours pas compris qui est Mr Gudule, il est dans la bande défilante sous la bananière sur chaque page du forum.
Dernière édition par gvsv82 le Lun 23 Avr 2018, 21:04, édité 1 fois
gvsv82- reine mère
- Nombre de messages : 3231
Age : 48
ville et région : caussade 82
Re: Mr Gudule
Voici une histoire édifiante concernant Gudule (pour ceux qui auront la patience de la lire). Bon courage !!!!!
LA LÉGENDE DE SAINTE-GUDULE
lire). Bon courage!!!!!!
LA LÉGENDE DE SAINTE-GUDULE
PATRONNE DE BRUXELLES
Gudule naquit vers 650 au château de Ham près de Moortsele, dans le pays d'Alost. Elle était fille du comte Witger et de sainte Amelbergue, soeur de sainte Renilde, de sainte Pharaïlde et de Émebert, évêque de Cambrai et d'Arras, cousine de sainte Valdetrude et de sainte Aldegonde, nièce de Pépin de Landen, donc proche parente de sainte Gertrude, fille dudit Pépin et première abbesse de Nivelles qui, de plus, était sa marraine.
Fille de sainte, sœur de sainte, cousine de sainte, elle marcha sur les traces de ses devancières et devint sainte à son tour, plus sainte peut-être que toutes les autres ensemble. Elle fut élevée à Nivelles sous les yeux de sa parente et, lorsque celle-ci mourut en 664, elle retourna auprès de ses parents et vécut d'une vie austère et pieuse.
Elle était sévère pour elle-même, indulgente pour les autres; elle pratiquait la charité, se privant du nécessaire pour augmenter ses aumônes ; elle était bonne, douce et simple, comme il convient à une sainte.
Nos pères disaient et bien des gens -oh ! les pauvres ! - disent encore :
Gudule passait de longues heures en prières.
Plongée dans une contemplation sans fin, accroupie, murmurante, elle repassait tout bas ses oraisons qu'elle adressait au ciel. Dans la chapelle du château, elle restait des journées entières abîmée dans des songeries évocatrices des hauts faits de la vie des saints et des saintes.
Pourtant, elle préférait de beaucoup se rendre à la chapelle de Saint-Sauveur au village de Moortsele, la nuit surtout.
Par une triste soirée d'hiver, elle y alla, précédée d'une servante qui portait une lanterne allumée.
Soudain, la lumière s'éteignit et un rire sarcastique troubla le silence.
C'était le diable qui, voulant troubler les pieux pèlerinages de Gudule, avait soufflé la lanterne. La servante tomba à genoux. Les rires du démon, qui s'amusait énormément, redoublèrent.
Gudule, un instant effrayée, joignit les mains, les leva au ciel et s'écria : - Seigneur, faites que le Malin s'ôte de ma présence.
Et tombant à genoux à son tour, elle fit une prière à Dieu, lui demandant... de rallumer sa lanterne, afin qu'elle pût continuer sa route, car, en vérité, elle n'y pouvait voir clair.
Sur ce, on entendit un grand bruit : c'était Belzébuth qui fuyait en gémissant, car une lumineuse clarté descendait d'en haut et un ange, dans cette pâle lumière d'or, rallumait la chandelle.
Puis l'ange disparut, abandonnant derrière lui un léger parfum d'encens. Gudule put ainsi aller faire ses oraisons et le diable, jamais, ne tenta plus d'approcher d'elle ...
Gudule était d'une beauté remarquable. On dit qu'un jour, se voyant poursuivie par un jeune seigneur amoureux d'elle, elle se réfugia contre une colonne qui s'ouvrit pour la recevoir et la sauva. Peut-être ne faut-il voir là qu`une allégorie, destinée à peindre la chasteté inébranlable de la jeune vierge.
Gudule fut donc une sainte et bonne femme. Durant toute sa vie, elle soulagea la misère d'autrui, aimant les pauvres, les consolant dans l'affliction, les encourageant dans le malheur, les secourant dans la détresse.
Elle était humble, elle était charitable. Elle portait elle-même des provisions à ceux qui avaient faim, des vêtements à ceux qui couraient nus par les routes, des remèdes à ceux qui gisaient malades sur un misérable grabat, des consolations à tous.
Et le monde l'aimait, la vénérait.
Ainsi s'écoula sa vie.
Elle trépassa le 8 janvier de l'an de N.-S. 712, en son château de Ham, où elle fut inhumée.
Au temps de Charlemagne, son corps fut transféré en l'église de Saint-Sauveur à Moortsele.
Nos pères disaient et bien des gens - oh ! les pauvres ! - disent encore :
Quand Gudule la sainte abandonna cette terre, tous les pauvres la pleurèrent et suivirent sa dépouille.
Lorsque plus tard, au temps de Charles le Grand, empereur d'Occident, qui naquit en nos contrées, on porta son corps en l'église qu'elle avait aimée, tout le monde accompagna le cortège.
Or, on était en plein hiver et les malheureux qui allaient presque nus tremblaient de froid, la saison étant rude ; mais ils ne voulaient pas s'en apercevoir et ils marchaient sur la route neigeuse, recueillis et navrés. Car le souvenir de la morte était vivant encore et ils se remémoraient le bien qu'elle avait fait.
Mais voici que soudain, au passage du corps de la sainte, un arbre, planté au bord du chemin, secoua ses branches et fit tomber le givre qui les recouvrait. Puis, aux yeux étonnés de la foule, il inclina au-dessus du cercueil ses rameaux qui se couvrirent à l'instant de feuilles et de fleurs.
Le populaire étonné se laissa choir à genoux dans la neige et fit une prière.
Puis le cortège continua sa route. Il arriva bientôt à l'église de Saint-Sauveur et le corps de Gudule la sainte fut déposé dans un caveau.
Et quand la foule sortit de l'église, ce furent des cris de surprise, des exclamations de joie et de bonheur.
Car l'arbre qu'on avait laissé là-bas, au bord de la route, s'était arraché lui-même du sol et était venu se planter devant la porte du temple.
On l'y révéra longtemps.
Charlemagne, dans un des nombreux voyages qu'il fit dans nos contrées, visita le tombeau de Gudule, sa parente, l'orna de présents magnifiques et donna de grands biens au monastère de Moortsele qu'il avait fondé, dit-on.
Lorsque les Noordmannen envahirent le pays, les reliques de la sainte furent transportées au castel de Chèvremont, près de Liège.
Après le départ des hommes du nord, le couvent de Moortsele se releva de ses ruines et on y rapporta les restes de Gudule.
Mais vers 937 ou 940, un baron puissant, du nom de Wenemar, s'empara, sans souci des foudres de l'Eglise, du monastère et des biens de Moortsele.
Plus tard, Charles de France, duc de Lotharingie, né a Bruxelles et y résidant, fit d'actives démarches auprès d'Ermanfroid, fils de Wenemar, afin qu'il rendît aux religieuses les terres volées. Mais Ermanfroid s'y refusa et tout ce que Charles put obtenir de lui, fut que les reliques de Gudule seraient transférées à Bruxelles (976, 978, 980 ou 981).
Fille de sainte, sœur de sainte, cousine de sainte, elle marcha sur les traces de ses devancières et devint sainte à son tour, plus sainte peut-être que toutes les autres ensemble. Elle fut élevée à Nivelles sous les yeux de sa parente et, lorsque celle-ci mourut en 664, elle retourna auprès de ses parents et vécut d'une vie austère et pieuse.
Elle était sévère pour elle-même, indulgente pour les autres; elle pratiquait la charité, se privant du nécessaire pour augmenter ses aumônes ; elle était bonne, douce et simple, comme il convient à une sainte.
Nos pères disaient et bien des gens -oh ! les pauvres ! - disent encore :
Gudule passait de longues heures en prières.
Plongée dans une contemplation sans fin, accroupie, murmurante, elle repassait tout bas ses oraisons qu'elle adressait au ciel. Dans la chapelle du château, elle restait des journées entières abîmée dans des songeries évocatrices des hauts faits de la vie des saints et des saintes.
Pourtant, elle préférait de beaucoup se rendre à la chapelle de Saint-Sauveur au village de Moortsele, la nuit surtout.
Par une triste soirée d'hiver, elle y alla, précédée d'une servante qui portait une lanterne allumée.
Soudain, la lumière s'éteignit et un rire sarcastique troubla le silence.
C'était le diable qui, voulant troubler les pieux pèlerinages de Gudule, avait soufflé la lanterne. La servante tomba à genoux. Les rires du démon, qui s'amusait énormément, redoublèrent.
Gudule, un instant effrayée, joignit les mains, les leva au ciel et s'écria : - Seigneur, faites que le Malin s'ôte de ma présence.
Et tombant à genoux à son tour, elle fit une prière à Dieu, lui demandant... de rallumer sa lanterne, afin qu'elle pût continuer sa route, car, en vérité, elle n'y pouvait voir clair.
Sur ce, on entendit un grand bruit : c'était Belzébuth qui fuyait en gémissant, car une lumineuse clarté descendait d'en haut et un ange, dans cette pâle lumière d'or, rallumait la chandelle.
Puis l'ange disparut, abandonnant derrière lui un léger parfum d'encens. Gudule put ainsi aller faire ses oraisons et le diable, jamais, ne tenta plus d'approcher d'elle ...
Gudule était d'une beauté remarquable. On dit qu'un jour, se voyant poursuivie par un jeune seigneur amoureux d'elle, elle se réfugia contre une colonne qui s'ouvrit pour la recevoir et la sauva. Peut-être ne faut-il voir là qu`une allégorie, destinée à peindre la chasteté inébranlable de la jeune vierge.
Gudule fut donc une sainte et bonne femme. Durant toute sa vie, elle soulagea la misère d'autrui, aimant les pauvres, les consolant dans l'affliction, les encourageant dans le malheur, les secourant dans la détresse.
Elle était humble, elle était charitable. Elle portait elle-même des provisions à ceux qui avaient faim, des vêtements à ceux qui couraient nus par les routes, des remèdes à ceux qui gisaient malades sur un misérable grabat, des consolations à tous.
Et le monde l'aimait, la vénérait.
Ainsi s'écoula sa vie.
Elle trépassa le 8 janvier de l'an de N.-S. 712, en son château de Ham, où elle fut inhumée.
Au temps de Charlemagne, son corps fut transféré en l'église de Saint-Sauveur à Moortsele.
Nos pères disaient et bien des gens - oh ! les pauvres ! - disent encore :
Quand Gudule la sainte abandonna cette terre, tous les pauvres la pleurèrent et suivirent sa dépouille.
Lorsque plus tard, au temps de Charles le Grand, empereur d'Occident, qui naquit en nos contrées, on porta son corps en l'église qu'elle avait aimée, tout le monde accompagna le cortège.
Or, on était en plein hiver et les malheureux qui allaient presque nus tremblaient de froid, la saison étant rude ; mais ils ne voulaient pas s'en apercevoir et ils marchaient sur la route neigeuse, recueillis et navrés. Car le souvenir de la morte était vivant encore et ils se remémoraient le bien qu'elle avait fait.
Mais voici que soudain, au passage du corps de la sainte, un arbre, planté au bord du chemin, secoua ses branches et fit tomber le givre qui les recouvrait. Puis, aux yeux étonnés de la foule, il inclina au-dessus du cercueil ses rameaux qui se couvrirent à l'instant de feuilles et de fleurs.
Le populaire étonné se laissa choir à genoux dans la neige et fit une prière.
Puis le cortège continua sa route. Il arriva bientôt à l'église de Saint-Sauveur et le corps de Gudule la sainte fut déposé dans un caveau.
Et quand la foule sortit de l'église, ce furent des cris de surprise, des exclamations de joie et de bonheur.
Car l'arbre qu'on avait laissé là-bas, au bord de la route, s'était arraché lui-même du sol et était venu se planter devant la porte du temple.
On l'y révéra longtemps.
Charlemagne, dans un des nombreux voyages qu'il fit dans nos contrées, visita le tombeau de Gudule, sa parente, l'orna de présents magnifiques et donna de grands biens au monastère de Moortsele qu'il avait fondé, dit-on.
Lorsque les Noordmannen envahirent le pays, les reliques de la sainte furent transportées au castel de Chèvremont, près de Liège.
Après le départ des hommes du nord, le couvent de Moortsele se releva de ses ruines et on y rapporta les restes de Gudule.
Mais vers 937 ou 940, un baron puissant, du nom de Wenemar, s'empara, sans souci des foudres de l'Eglise, du monastère et des biens de Moortsele.
Plus tard, Charles de France, duc de Lotharingie, né a Bruxelles et y résidant, fit d'actives démarches auprès d'Ermanfroid, fils de Wenemar, afin qu'il rendît aux religieuses les terres volées. Mais Ermanfroid s'y refusa et tout ce que Charles put obtenir de lui, fut que les reliques de Gudule seraient transférées à Bruxelles (976, 978, 980 ou 981).
Nos pères disaient et bien des gens - oh ! les pauvres ! - disent encore :
Or, en ce temps, vous saurez, bonnes gens, que Charles de France hertoghe was van Lothrike, était duc de Lothier, il habitait le château du Borgval situé près de l'île de Saint-Géry, château des premiers comtes de Louvain et qui avait comme dépendance une modeste chapelle, laquelle devint plus tard l'église de Saint-Géry. 1)
1) L'église de Saint-Géry était construite dans l'île du même nom: à l'emplacement du marché actuel. Elle fut démolie au commencement du XIXe siècle. Elle datait, croit-on du VII è. Le château était bâti sur la rive opposée de la Senne à l'emplacement occupé actuellement par l'église des Riches-Claires. Il avait succédé à une villa carlovingienne et fut abandonné vers le XIe siècle lorsque les successeurs de Lambert II allèrent habiter le manoir du Coudenberg.
Charles, ayant obtenu d'Ermanfroid la restitution du corps de sainte Gudule qui déjà avait tant voyagé depuis sa mort, ordonna de transporter ces restes vénérables dans la chapelle de Saint-Géry.
Ils arrivèrent à Bruxelles.
Oyez ce qu'il advint alors : Le cercueil se trouvait dans l'église ; le duc Charles et sa suite attendaient, pieusement prosternés, qu'on ouvrît ledit cercueil, afin de constater qu'aucune tromperie n'avait eu lieu.
Pour lors, au moment où on leva le couvercle, voici que soudain une obscurité profonde envahit le saint lieu.
Les assistants, frappés de terreur, se signèrent. Pourquoi ce prodige ?
N'étaient-ils pas aptes à examiner les restes de la sainte ? Celle-ci refusait-elle de se laisser voir ?
Les nobles et les clercs présents n'avaient-ils pas communié le matin même ? Sans doute, ils n'avaient pas la conscience pure ?
Ils passèrent trois jours dans le jeune et la prière.
Puis ils se rendirent de nouveau dans l'église, mais rien de merveilleux ne se passa. Après qu'on eût vu les reliques, tout fut refermé et scellé du sceau ducal. Le duc Charles fit don à la sainte -c'est-à-dire à l'église - d'une partie du village de Molenbeek, de six familles avec leurs serfs et de nombreux et riches ornements.
Depuis, sainte Gudule devint la patronne de Bruxelles comme saint Michel en est le patron. Il était dit que sainte Gudule ne reposerait pas encore tranquille dans le nouvel asile qu'on lui avait accordé.
C'était au temps de Lambert II, dit Baldéric, à qui Bruxelles doit sa première enceinte.
Déjà existait alors, au coin du Treurenberg et de la plaine Sainte-Gudule, une église placée sous l'invocation de saint Michel. 2)
2) Cette première église de Saint-Michel est considérée comme l'église mère de la ville. Les premiers habitants s'établirent autour de la colline sur laquelle elle était bâtie, le long du chemin qui la reliait au château des princes et autour du Marché. Là fut le berceau de Bruxelles. C'est une er-reur de croire que notre cité a pris naissance dans l'île de Saint-Géry, où n'existèrent jus-qu'au XIe siècle que l'église de ce nom et le vieux château des com-tes de Louvain.
Lambert, voulant donner plus d'importance à son séjour favori, résolut d'en construire une seconde. Il la fit bâtir sur la colline de Saint-Michel, à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui. Elle fut bénie par Gérard 1er, évêque de Cambrai, le 16 novembre 1047.
Le même jour, les reliques de Sainte Gudule y furent transportées, Lambert estimant qu'elles n'étaient pas gardées avec assez de soin dans l'église de Saint-Géry.
La double cérémonie eut lieu avec la plus grande pompe. L'évêque Gérard, le comte et sa femme s'y trouvaient, accompagnés d'une suite nombreuse : dignitaires ecclésiastiques, nobles, seigneurs, etc., et entourés d'un grand nombre d'habitants.
A cette occasion, Lambert donna à la sainte l'église et des terres. Il institua, en outre, un collège de douze chanoines auxquels il accorda certains privilèges.
Dès ce moment, l'église s'appela église des S.S. Michel-et-Gudule. On la désigne communément sous le nom de cette dernière sainte.
Or, en ce temps, vous saurez, bonnes gens, que Charles de France hertoghe was van Lothrike, était duc de Lothier, il habitait le château du Borgval situé près de l'île de Saint-Géry, château des premiers comtes de Louvain et qui avait comme dépendance une modeste chapelle, laquelle devint plus tard l'église de Saint-Géry. 1)
1) L'église de Saint-Géry était construite dans l'île du même nom: à l'emplacement du marché actuel. Elle fut démolie au commencement du XIXe siècle. Elle datait, croit-on du VII è. Le château était bâti sur la rive opposée de la Senne à l'emplacement occupé actuellement par l'église des Riches-Claires. Il avait succédé à une villa carlovingienne et fut abandonné vers le XIe siècle lorsque les successeurs de Lambert II allèrent habiter le manoir du Coudenberg.
Charles, ayant obtenu d'Ermanfroid la restitution du corps de sainte Gudule qui déjà avait tant voyagé depuis sa mort, ordonna de transporter ces restes vénérables dans la chapelle de Saint-Géry.
Ils arrivèrent à Bruxelles.
Oyez ce qu'il advint alors : Le cercueil se trouvait dans l'église ; le duc Charles et sa suite attendaient, pieusement prosternés, qu'on ouvrît ledit cercueil, afin de constater qu'aucune tromperie n'avait eu lieu.
Pour lors, au moment où on leva le couvercle, voici que soudain une obscurité profonde envahit le saint lieu.
Les assistants, frappés de terreur, se signèrent. Pourquoi ce prodige ?
N'étaient-ils pas aptes à examiner les restes de la sainte ? Celle-ci refusait-elle de se laisser voir ?
Les nobles et les clercs présents n'avaient-ils pas communié le matin même ? Sans doute, ils n'avaient pas la conscience pure ?
Ils passèrent trois jours dans le jeune et la prière.
Puis ils se rendirent de nouveau dans l'église, mais rien de merveilleux ne se passa. Après qu'on eût vu les reliques, tout fut refermé et scellé du sceau ducal. Le duc Charles fit don à la sainte -c'est-à-dire à l'église - d'une partie du village de Molenbeek, de six familles avec leurs serfs et de nombreux et riches ornements.
Depuis, sainte Gudule devint la patronne de Bruxelles comme saint Michel en est le patron. Il était dit que sainte Gudule ne reposerait pas encore tranquille dans le nouvel asile qu'on lui avait accordé.
C'était au temps de Lambert II, dit Baldéric, à qui Bruxelles doit sa première enceinte.
Déjà existait alors, au coin du Treurenberg et de la plaine Sainte-Gudule, une église placée sous l'invocation de saint Michel. 2)
2) Cette première église de Saint-Michel est considérée comme l'église mère de la ville. Les premiers habitants s'établirent autour de la colline sur laquelle elle était bâtie, le long du chemin qui la reliait au château des princes et autour du Marché. Là fut le berceau de Bruxelles. C'est une er-reur de croire que notre cité a pris naissance dans l'île de Saint-Géry, où n'existèrent jus-qu'au XIe siècle que l'église de ce nom et le vieux château des com-tes de Louvain.
Lambert, voulant donner plus d'importance à son séjour favori, résolut d'en construire une seconde. Il la fit bâtir sur la colline de Saint-Michel, à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui. Elle fut bénie par Gérard 1er, évêque de Cambrai, le 16 novembre 1047.
Le même jour, les reliques de Sainte Gudule y furent transportées, Lambert estimant qu'elles n'étaient pas gardées avec assez de soin dans l'église de Saint-Géry.
La double cérémonie eut lieu avec la plus grande pompe. L'évêque Gérard, le comte et sa femme s'y trouvaient, accompagnés d'une suite nombreuse : dignitaires ecclésiastiques, nobles, seigneurs, etc., et entourés d'un grand nombre d'habitants.
A cette occasion, Lambert donna à la sainte l'église et des terres. Il institua, en outre, un collège de douze chanoines auxquels il accorda certains privilèges.
Dès ce moment, l'église s'appela église des S.S. Michel-et-Gudule. On la désigne communément sous le nom de cette dernière sainte.
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Le transfert des reliques de Sainte Gudule
Le transfert des reliques de Sainte Gudule
Nos pères disaient :
Or, au temps où le comte Baldéric fit transférer les reliques de sainte Gudule de l'église de Saint-Géry à celle qu'il venait de fonder, les femmes du quartier de Saint-Géry résolurent de s'opposer à cette translation.
Car elles aimaient la sainte, comme autrefois les pauvres que Gudule avait secourus, et la voulaient conserver pour elles. Le comte mentait quand il disait qu'on ne la soignait pas. Jamais SAINTE GUDULE sainte n'avait été si gentiment adorée, jamais sainte n'avait vu tant de pieuses fidèles dévotement s'agenouiller devant elle. Oui, il mentait, le comte et puisque les hommes ne voulaient pas s'occuper de l'affaire, les femmes s'en mêleraient.
Les hommes ! Mais quoi ! N'en avait-on pas vu qui, au lieu de s'opposer au départ de la sainte, avaient accepté de travailler en ce moment pour les maîtres de Saint-Michel ! Horreur !
Le jour arriva où un brillant cortège vint prendre à Saint-Géry les restes de sainte Gudule pour les transporter à Saint-Michel. Il entra dans l'église, puis en sortit avec le précieux dépôt et se dirigea vers le haut de la ville.
Mais les femmes arrachèrent les roseaux qui croissaient dans la Senne et, au moment où les notables et le clergé qui accompagnaient le corps passaient au pont du Miroir (rue des Pierres), elles se précipitèrent en avant et essayèrent d'entraver la marche de la procession et de reprendre leur sainte.
Or, au temps où le comte Baldéric fit transférer les reliques de sainte Gudule de l'église de Saint-Géry à celle qu'il venait de fonder, les femmes du quartier de Saint-Géry résolurent de s'opposer à cette translation.
Car elles aimaient la sainte, comme autrefois les pauvres que Gudule avait secourus, et la voulaient conserver pour elles. Le comte mentait quand il disait qu'on ne la soignait pas. Jamais SAINTE GUDULE sainte n'avait été si gentiment adorée, jamais sainte n'avait vu tant de pieuses fidèles dévotement s'agenouiller devant elle. Oui, il mentait, le comte et puisque les hommes ne voulaient pas s'occuper de l'affaire, les femmes s'en mêleraient.
Les hommes ! Mais quoi ! N'en avait-on pas vu qui, au lieu de s'opposer au départ de la sainte, avaient accepté de travailler en ce moment pour les maîtres de Saint-Michel ! Horreur !
Le jour arriva où un brillant cortège vint prendre à Saint-Géry les restes de sainte Gudule pour les transporter à Saint-Michel. Il entra dans l'église, puis en sortit avec le précieux dépôt et se dirigea vers le haut de la ville.
Mais les femmes arrachèrent les roseaux qui croissaient dans la Senne et, au moment où les notables et le clergé qui accompagnaient le corps passaient au pont du Miroir (rue des Pierres), elles se précipitèrent en avant et essayèrent d'entraver la marche de la procession et de reprendre leur sainte.
Combat singulier ! Hélas! nous ne savons plus le nom des vaillantes guerrières qui s'y firent remarquer. Chose étrange, les femmes furent les plus faibles. L'ordre fut rétabli, non sans peine cependant.
Et la cérémonie s'acheva sans autre incident.
Mais depuis perpétuant le souvenir de cet acte héroïque, un usage singulier resta en vigueur dans le quartier de Saint-Géry jusqu'au XVIIIe siècle.
Tous les ans, le 11 août, il y avait fête dans les rues. Et sur les maisons on arborait un roseau ou une branche d'arbre supportant des culottes, en commémoration du courage et de la valeur des femmes de Saint-Géry.
L'église, consacrée en 1047, fut détruite par un incendie en 1072. On la reconstruisit au XII è siècle. Les travaux durèrent trois cents ans. 3) Des transformations y furent opérées à plusieurs reprises, notamment en 1532, époque à laquelle, on construisit la riche chapelle du sacrement des Miracles.
Le splendide édifice eut fort à souffrir lors des troubles religieux du XVIe siècle. Le 6 juin 1579, il fut complètement pillé et saccagé par les iconoclastes. Ce fut une oeuvre honteuse : les statues furent brisées, les peintures déchirées, tout, jusqu'aux autels et aux tombeaux, fut mis en pièces et dispersé.
C'est alors que disparurent les reliques de sainte Gudule. La châsse qui les contenait fut ouverte et le corps de la sainte se perdit au milieu des décombres qui couvraient le sol.
On n'en retrouva plus rien.
3) A une époque indéterminée, les ouvriers qui travaillaient à la reconstruction de l'église se réunissaient pour prendre leurs repas dans une impasse, aujourd'hui la rue de Berlaimont, qui prit pour cette raison le nom de Etengat, «trou à manger, impasse où l'on mange», qu'elle avait déjà au XIII è siècle.
L'hôtel de la famille 't Serclaes s'y trouvait et c'est par là, non par la rue d'Assaut, comme on le dit communément, qu'Evrard 't Serclaes s'introduisit dans Bruxelles pour chasser les Flamands.
La rue d'Assaut (Stormstraat, 1452) doit son nom à un habitant appelé Storm.
La rue de Berlaimont doit le sien à un couvent des Dames de Berlaimont, qui s'y établirent au XVII è siècle.
Et la cérémonie s'acheva sans autre incident.
Mais depuis perpétuant le souvenir de cet acte héroïque, un usage singulier resta en vigueur dans le quartier de Saint-Géry jusqu'au XVIIIe siècle.
Tous les ans, le 11 août, il y avait fête dans les rues. Et sur les maisons on arborait un roseau ou une branche d'arbre supportant des culottes, en commémoration du courage et de la valeur des femmes de Saint-Géry.
L'église, consacrée en 1047, fut détruite par un incendie en 1072. On la reconstruisit au XII è siècle. Les travaux durèrent trois cents ans. 3) Des transformations y furent opérées à plusieurs reprises, notamment en 1532, époque à laquelle, on construisit la riche chapelle du sacrement des Miracles.
Le splendide édifice eut fort à souffrir lors des troubles religieux du XVIe siècle. Le 6 juin 1579, il fut complètement pillé et saccagé par les iconoclastes. Ce fut une oeuvre honteuse : les statues furent brisées, les peintures déchirées, tout, jusqu'aux autels et aux tombeaux, fut mis en pièces et dispersé.
C'est alors que disparurent les reliques de sainte Gudule. La châsse qui les contenait fut ouverte et le corps de la sainte se perdit au milieu des décombres qui couvraient le sol.
On n'en retrouva plus rien.
3) A une époque indéterminée, les ouvriers qui travaillaient à la reconstruction de l'église se réunissaient pour prendre leurs repas dans une impasse, aujourd'hui la rue de Berlaimont, qui prit pour cette raison le nom de Etengat, «trou à manger, impasse où l'on mange», qu'elle avait déjà au XIII è siècle.
L'hôtel de la famille 't Serclaes s'y trouvait et c'est par là, non par la rue d'Assaut, comme on le dit communément, qu'Evrard 't Serclaes s'introduisit dans Bruxelles pour chasser les Flamands.
La rue d'Assaut (Stormstraat, 1452) doit son nom à un habitant appelé Storm.
La rue de Berlaimont doit le sien à un couvent des Dames de Berlaimont, qui s'y établirent au XVII è siècle.
Commencée à la fin du XlVe siècle, à l'emplacement d'une église primitive remontant à 1047, la construction de cet édifice majeur de l'art gothique primaire dit « à lancettes » dura plus d'un siècle.
La collégiale fut l'objet d'une importante restauration dans les dernières années du XXe s.
La collégiale fut l'objet d'une importante restauration dans les dernières années du XXe s.
lire). Bon courage!!!!!!
JC26- abeille butineuse
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ville et région : Romans sur Isère - Drôme
Re: Mr Gudule
Super aventure! Merci pour ce récit.
CED1334- abeille nourrice
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Age : 43
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Re: Mr Gudule
@JC26 J'ai tout lu avec plaisir mais sais tu pourquoi le site de cueilleurs d'essaim porte ce nom ? L'arbre a fleuri lors du passage du corps de la sainte mais aurait il abrité un essaim ?
fred91210- abeille nourrice
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Age : 58
ville et région : Draveil, sud de Paris
Re: Mr Gudule
Très bonne question.
Si oui, s'agissait-il d'un essaim de moins au plus de 3 jours?
Dans le premier cas les pèlerins passèrent sereinement, dans le 2ème cas, nombreux furent ceux qui bravant une douleur soudaine, s'agenouillèrent et prièrent la sainte.
On dit même que la sainte eut l'infinie bonté de guérir certains pèlerins comme ceux qui souffraient d'un mal inexplicable appelé "tremblote" en ces temps très anciens.
En nos temps modernes, un jeune adepte des théories du Professeur Parkinson, s'intéressa à cette histoire et en fit des recherches approfondies. C'est ainsi qu'il put associer le mal de son mentor et le miracle de l'arbre fleuri.
Si oui, s'agissait-il d'un essaim de moins au plus de 3 jours?
Dans le premier cas les pèlerins passèrent sereinement, dans le 2ème cas, nombreux furent ceux qui bravant une douleur soudaine, s'agenouillèrent et prièrent la sainte.
On dit même que la sainte eut l'infinie bonté de guérir certains pèlerins comme ceux qui souffraient d'un mal inexplicable appelé "tremblote" en ces temps très anciens.
En nos temps modernes, un jeune adepte des théories du Professeur Parkinson, s'intéressa à cette histoire et en fit des recherches approfondies. C'est ainsi qu'il put associer le mal de son mentor et le miracle de l'arbre fleuri.
JC26- abeille butineuse
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