Planter pour produire

Bonjour à tous

Est-ce que quelqun saurait si des tentatives de cultures en collaboration avec un agriculteur ont été faites ?
L'idée serait de produire à partir d'une culture intéressante pour les abeilles et l'agriculteur
Et si cerla produit du miel en quantité pourquoi ne pas dédommager l'agricuture de sa perte de production, un gagnant-gagnant
Quel rendement peut t'on espérer et pour quelle plante ?
Je cherche sur le net mais j'ai du mal à trouver des infos concrêtes

Merci

seb

Le meilleur exemple en ce moment, c'est Pernod-Ricard sur le plateau de Valensole (04):

Ils ont fait un marché avec des agriculteurs qui ont plantés du fenouil pour faire leur nouveau pastis local et pas à base de badiane (anis oriental):

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Du coup, les champs de fenouil sont à côté des champs de lavandes, sur le plateau de Valensole, et c'est gagnant-gagnant pour tout le monde: Les abeilles "s'épuisaient" sur la lavande, car le lavandin est une miellée stérile, sans pollen, et elles ont du mal à nourrir leurs larves pendant ce temps. Là, elles récoltent du pollen de fenouil en quantité, et assurent donc un très bon rendement aux agriculteurs qui se sont lancés dans le fenouil. Comme la réussite de cette pollinisation est importante, le fenouil a été planté en bio.

Les ruches restant plus fortes, la récolte de lavandes devraient aussi être plus importante.

Tout le monde gagne à cet arrangement intelligent.

  Thomas

Très interessant

seb3876 a écrit:Bonjour à tous

Est-ce que quelqun saurait si des tentatives de cultures en collaboration avec un agriculteur ont été faites ?
L'idée serait de produire à partir d'une culture intéressante pour les abeilles et l'agriculteur
Et si cerla produit du miel en quantité pourquoi ne pas dédommager l'agricuture de sa perte de production, un gagnant-gagnant
Quel rendement peut t'on espérer et pour quelle plante ?
Je cherche sur le net mais j'ai du mal à trouver des infos concrêtes

Merci

seb

Bonjour
Ce serai plutôt à l'agriculteur de rétribuer l'apiculteur, car il gagne en production avec des plantes fécondées ( voir les amandiers en Californie ou les producteurs de kiwi dans le sud ouest)

L'apiculteur, par la pollinisation, apporte à l'agriculteur un service dont il s'est privé lui même en éradiquant les pollinisateurs sauvages à grand coup de pesticides et de tractopelles...

Je pense que l'apiculteur doit rester dans son rôle de sentinelle de la biodiversité : on est des squatteurs de l'agriculture : on passe ici et là avec nos abeilles, on pollinise et on sensibilise les agriculteurs sur la biodiversité de leur environnement.

pour moi, du moment qu'on occupe les emplacements avec autorisation du proprio et respect de l'environnement (humain et naturel), nous ne devons rien à personne. On donne quelques pots de miels pour la forme, pas plus.

ThomasC a écrit:Le meilleur exemple en ce moment, c'est Pernod-Ricard sur le plateau de Valensole (04):

Ils ont fait un marché avec des agriculteurs qui ont plantés du fenouil pour faire leur nouveau pastis local et pas à base de badiane (anis oriental):

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Du coup, les champs de fenouil sont à côté des champs de lavandes, sur le plateau de Valensole, et c'est gagnant-gagnant pour tout le monde: Les abeilles "s'épuisaient" sur la lavande, car le lavandin est une miellée stérile, sans pollen, et elles ont du mal à nourrir leurs larves pendant ce temps. Là, elles récoltent du pollen de fenouil en quantité, et assurent donc un très bon rendement aux agriculteurs qui se sont lancés dans le fenouil. Comme la réussite de cette pollinisation est importante, le fenouil a été planté en bio.

Les ruches restant plus fortes, la récolte de lavandes devraient aussi être plus importante.

Tout le monde gagne à cet arrangement intelligent.

  Thomas

je suis pas tout à fait d'accord : la miellée de lavande est assez particulière, mon père, et maintenant mon frère la pratiquent depuis des années sur le plateau de Sault.

En effet il n'y a pas de pollen, donc le couvain diminue fortement, ce qui fait que les nourrisses désœuvrées deviennent butineuses, et ramènent du miel en plus, qui va remplacer le couvain dans le corps de la ruche. On peut donc dire que la récolte de miel est augmentée mais que la colonie es bien affaiblie.

Aprés, c'est aux apis de bien gérer ça en récoltant rapidement le miel dans les hausses mais aussi dans les cadres de corps, pour faire de la place à la colonie et qu'elle y reconstitue son couvain, sur les miellées de lierre, de troenne et autre, en aout. C'est vrai que ça peut faire peur d'avoir une colonie sur 2 ou 3 cc fin juillet, mais en provence, elle reprennent vite des forces.

gwendal974 a écrit:En effet il n'y a pas de pollen, donc le couvain diminue fortement, ce qui fait que les nourrisses désœuvrées deviennent butineuses, et ramènent du miel en plus, qui va remplacer le couvain dans le corps de la ruche. On peut donc dire que la récolte de miel est augmentée mais que la colonie es bien affaiblie.

Aprés, c'est aux apis de bien gérer ça en récoltant rapidement le miel dans les hausses mais aussi dans les cadres de corps, pour faire de la place à la colonie et qu'elle y reconstitue son couvain, sur les miellées de lierre, de troenne et autre, en aout. C'est vrai que ça peut faire peur d'avoir une colonie sur 2 ou 3 cc fin juillet, mais en provence, elle reprennent vite des forces.

C'est technique quand même, il faut bien surveiller, et la plupart des transhumants se précipitent sur la bruyère blanche dès qu'ils peuvent, pour renforcer les colonies.

En plus c'est à un moment où le varroa est le plus dangereux. On m'a toujours dit que la lavande, c'était pas une "miellée de débutant".

Thomas

Il y a le colza le tournesol le sarrazin qui peuvent être intéressants, certains arboriculteurs ( pommes peuvent être intéresses ). Il faut que les gens soient dans une démarche particulière pour que l'apiculteur ne soit pas le dindon de la farce.... La chambre d'agriculture du Calvados est visiblement intéressée à favoriser le dialogue entre ami et agri....