Essaim récupéré fin juin : nourrissement obligatoire ?

Bonsoir,
Nous avons récupéré notre premier essaim il y a quelques jours. Il ne s'agissait pas d'un essaimage "naturel" mais  forcé, car une voisine a fait démonter sa toiture (nid de 2 ans). Au départ, le couvreur a placé les cires en vrac dans notre ruche vide de cadres (pas de ruchette), et les abeilles y sont entrées le soir. Le lendemain midi, plus d'abeilles dans la ruche mais un essaim dans la haie proche.

Nous avons pu récupérer l'essaim et avons placé 2 vieux cadres donnés par un apiculteur du coin, 2 cadres de cire gaufrée et un cadre de partition sur les conseils lus ici.

On a lu qu'il fallait lancer un "biberonnage". On a fait un sirop comme conseillé avec le tiers des mesures par précaution et ignorance mais des centaines d'abeilles s'y sont noyées par erreur de notre part sur le positionnement du bac en plastique. C'était un coup dur, et on n'a pas souhaité recommencer.
Comme on ne savait pas quoi faire des anciennes cires de la ruche, je précise toutefois qu'on les a laissées à proximité de la ruche, et les abeilles se sont gavées du miel qui y était (il y avait surtout du couvain je trouve).

Question : Auront elles assez à manger pour tenir cet hiver compte tenu de la saison avancée ? ou faut-il nourrir ?
Nous ne tenons pas du tout à faire de l'intensif, plutôt à respecter au maximum leur rythme naturel. On se dit que dans la nature elles auraient du se débrouiller et auraient réussi, mais on se trompe peut-être puisque dans la nature, elles n'auraient sans doute pas essaimé du tout. .

Merci de vos éclairages !

Bonjour, et bravo pour cette tentative de sauvetage. A mon avis la colonie a été bien secouée en peu de temps, et visiblement a perdu son couvain qui est resté dans les cires, et pas mal de butineuses qui se sont noyées. (satanés nourrisseurs Nicot...). Combiné à une fin de saison, cela fait beaucoup de facteurs défavorables. Alors oui, moi à ta place je nourrirais pour stimuler la ponte de la reine (peu et souvent), et ensuite nourrir copieusement pour qu'elles aient des réserves pour l'hiver. Sirop 50/50.

Merci de tes conseils ! Comment identifier la "fin de saison" ? Chez nous à Belle île nous avons un champ entier de muriers en fleurs, énormément de lavande, d'autres types de fleurs (potagers, mimosa, bruyère..) et on constate que 2 abeilles sur 3 entrent du pollen en journée. Cela peut il compenser ?
On avait fait un sirop avec miel, pollen, sucre et eau suivant une recette donnée par un cours en ligne.
Nous nous interrogeons car dans les centaines d'abeilles mortes dans le sirop, AUCUNE ne semblait avoir de trace de varroa, et on entend dire que le sucre blanc, les cires gaufrées, etc... peuvent les fragiliser. Notre essaim sauvage n'avait pas du tout ces traces, heureux hasard ?

As-tu vérifié la présence de la reine ? dans ce qui reste des rayons d'origine ou dans les nouvelles cellules, y a -t-il des oeufs ?
Si oui, la reine est là (ouf). Et il vaut mieux apporter du sirop comme stimulation et leur permettre de tenir en attendant que les butineuses soient prêtes à rapporter pollen et nectar.

Les nourrisseurs Nicot sont parfaits. Il faut que la ruche soit penchée vers l'avant et que le sirop soit mis dans la partie arrière du nourrisseur. ainsi le sirop va vers les chicanes du nourrisseur et elles ne peuvent pas se noyer. Il faut bien entendu y mettre les 2 cabochons et les petites barrières (à glisser devant les orifices d'entrée du sirop).

Pas besoin de pollen dans le sirop, elles le trouveront sur les fleurs, et du frais.
Le miel, c'est assez dangereux, il peut contenir des spores qui contamineront ta colonie.
Donne 20 cl de sirop 50/50 (sucre blanc, eau, voire un peu de vinaigre de cidre, 1 cuillère à soupe par litre) tous les jours et surveille la ponte de la reine.
En fin de saison, septembre, octobre, il faudra peut-être nourrir avec un sirop lourd si les provisions ne sont pas suffisantes.