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Abeilles d'hiver
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Abeilles d'hiver
Bonjour
Dans le post de zozor dans Miel d'automne du 25/10 on peut comprendre que tant que la reine pond, pas d'abeilles d'hiver
Je fais peut-être un raccourci mais dans le sud la reine continue de pondre et la nourriture ne manque pas.
Peut il n'y avoir jamais d'abeilles d'hiver dans une ruche ce qui aurait aussi une incidence sur les modalités de traitement du varroa ?
Dans le post de zozor dans Miel d'automne du 25/10 on peut comprendre que tant que la reine pond, pas d'abeilles d'hiver
Je fais peut-être un raccourci mais dans le sud la reine continue de pondre et la nourriture ne manque pas.
Peut il n'y avoir jamais d'abeilles d'hiver dans une ruche ce qui aurait aussi une incidence sur les modalités de traitement du varroa ?
mic30- larve
- Nombre de messages : 24
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ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
Les abeilles "d'hiver" sont des abeilles qui vont hiverner plusieurs mois pour ensuite élever les larves au printemps. Elles vivent donc plus longtemps que les abeilles d'été. La vitellogénine est un élément essentiel dans ce processus, premièrement car cette substance sert de "magasin de ressources" à l'abeille (par exemple cette lipo-protéine permet de stocker le zinc, qui est un anti-oxydant important chez l'abeille = anti-vieillissement) et également parce que cette vitellogénine inhibe la production de l'homone juvénile qui transforme l'abeille en butineuse.
En absence de couvain ouvert et donc d'hormone du couvain, les abeilles stockent la vitellogénine et donc deviennent des abeilles d'hiver. (en fait, c'est un peu plus compliqué que cela mais c'est une bonne approximation du processus).
Dans les régions du sud où il n'y a pas d'arrêt de ponte, il n'y a pas vraiment besoin d'abeilles d'hiver car la population est renouvelée (les abeilles n'ont pas à attendre plusieurs mois avant de redevenir nourrices).
Donc le terme d'abeilles "d'hiver" est trompeur : quand j'encage les reines en été, après 25 jours sans ponte, la population d'abeilles est capable d'élever une quantité importante de larves, grâce en partie au processus de reversion qui fait redevenir une abeille "agée" en abeille "nourrice".
D'où également l'importance de maitriser la population de varroas : le varroa se nourrit de corps gras (dont la vitellogénine). En cas de forte infestation, la vitellogénine est très réduite ce qui provoque des mortalités hivernales par un vieillissement prématuré des abeilles.
Idem en été, en cas d'infestation trop importante, la reprise de l'élevage est limitée car l'absence de vitellogénine limite le processus de réversion.
Sinon pour répondre à la question concernant la lutte contre varroa, il est en effet nécessaire d'adapter la lutte aux conditions, et donc en cas d'absence de rupture de ponte, de ne pas utiliser des traitements qui sont inefficaces en présence de couvain (APibioxal, Oxybee, Varromed), ou de créer les conditions en faisant une rupture de ponte "artificielle".
En absence de couvain ouvert et donc d'hormone du couvain, les abeilles stockent la vitellogénine et donc deviennent des abeilles d'hiver. (en fait, c'est un peu plus compliqué que cela mais c'est une bonne approximation du processus).
Dans les régions du sud où il n'y a pas d'arrêt de ponte, il n'y a pas vraiment besoin d'abeilles d'hiver car la population est renouvelée (les abeilles n'ont pas à attendre plusieurs mois avant de redevenir nourrices).
Donc le terme d'abeilles "d'hiver" est trompeur : quand j'encage les reines en été, après 25 jours sans ponte, la population d'abeilles est capable d'élever une quantité importante de larves, grâce en partie au processus de reversion qui fait redevenir une abeille "agée" en abeille "nourrice".
D'où également l'importance de maitriser la population de varroas : le varroa se nourrit de corps gras (dont la vitellogénine). En cas de forte infestation, la vitellogénine est très réduite ce qui provoque des mortalités hivernales par un vieillissement prématuré des abeilles.
Idem en été, en cas d'infestation trop importante, la reprise de l'élevage est limitée car l'absence de vitellogénine limite le processus de réversion.
Sinon pour répondre à la question concernant la lutte contre varroa, il est en effet nécessaire d'adapter la lutte aux conditions, et donc en cas d'absence de rupture de ponte, de ne pas utiliser des traitements qui sont inefficaces en présence de couvain (APibioxal, Oxybee, Varromed), ou de créer les conditions en faisant une rupture de ponte "artificielle".
givetp- abeille nettoyeuse
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ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
Je partage pour le choix de traitement varroa La rupture de ponte peut se comprendre dans des zones climatiques moins estivales avec des césures claires mais dans le sud il faudrait en faire régulierement si on applique la pure logique.
Mais je ne connaissais pas le processus de réversion La réversion est elle liée à l'adaptation au niveau de l'activité ou également biologique ?
Je partage pour le choix de traitement varroa La rupture de ponte peut se comprendre dans des zones climatiques moins estivales avec des césures claires mais dans le sud il faudrait en faire régulierement si on applique la pure logique.
Mais je ne connaissais pas le processus de réversion La réversion est elle liée à l'adaptation au niveau de l'activité ou également biologique ?
mic30- larve
- Nombre de messages : 24
Age : 71
ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
Je pratique 2 techniques selon les infestations : le piégeage sur couvain (limitation de la ponte en saison estivale sur 1 seul cadre afin d'attirer les varroas sur ce cadre qui sera ensuite détruit dès operculation) et un arrêt de ponte par encagement de reine ou "pause hivernale". Dans les régions plus chaudes lorsqu'il n'y a pas d'arrêt de ponte "naturel", un encagement peut générer cet arrêt de ponte. J'avais discuté de cette technique avec des apiculteurs en Crète en 2019, ils utilisent l'encagement avec succès.
Pour le processus de réversion, le polythéisme d'age n'est pas fixe (à tel age, l'abeille est nourrice, à tel age l'abeille est gardienne, etc.) mais dépend des besoins de la colonie. Ceci est régulé par messages chimiques, par exemple par l'hormone juvénile produite par les butineuses.
Si on enlève dans une ruche les cadres de couvain et les abeilles pour ne laisser que 2 cadres de couvain ouvert, on va s'apercevoir que les butineuses qui reviennent à la ruche, soumises à la phéromone du couvain ouvert vont avoir un taux d'hormone juvénile qui va baisser, elles vont commencer à redevenir nourrices et leurs glandes hypopharyngiennes (qui produisent la gelée royale) vont se redévelopper. C'est le processus de réversion. Elles seront certes moins performantes que les "vraies" nourrices car elles auront moins de réserves lipidiques, mais pourront s'occuper du couvain.
De même, le nombre de butineuses est régulé par les butineuses elles-mêmes qui communiquent par trophallaxie avec les abeilles d'intérieur. L'oléate d'éthyle qui est une phéromone, produite par les butineuses ralentit le développement des nourrices. De même, les larves du couvain produit de l'oléate d'éthyle qui va ralentir la maturation des nourrices, donc les nourrices vont rester nourrices plus longtemps.
Donc dans la colonie, les nourrices qui sont sur le couvain ouvert, nourrissent les larves. Elles baignent dans cette phéromone du couvain qui ralenti leur évolution vers d'autres stades. Si le couvain est limité en taille, les abeilles qui naissent vont devenir nourrices et les nourrices plus agées vont être repoussées à l'extérieur du couvain. En étant plus loin du couvain, elles sont moins impactées par cette phéromone et donc elles vont évoluer vers d'autres stades (cirière par exemple).
Les abeilles d'intérieur aux derniers stades (gardiennes, magasinières) ont une nouvelle fois leur développement ralenti par cette hormone produite par les butineuses (communiqué cette fois par trophallaxie). Donc s'il y a suffisamment de butineuses, ces abeilles d'intérieur vont rester dans la ruche. Maintenant, si on déplace la ruche dans le rucher pour "perdre les butineuses", on s'aperçoit qu'au bout de quelques jours il y a presque autant de butineuses qu'avant dans la ruche déplacée. Le développement de ces abeilles d'intérieur n'est plus freiné par l'hormone juvénile des butineuses, celles-ci ont donc évolué pour devenir butineuses à leur tour.
Voilà, c'est vite dit, avec des raccourcis et approximations, le format du forum ne permettant pas de faire très long.
La compréhension de ces phénomènes permet de conduire ses colonies plus en accord avec la biologie de l'abeille. Cela permet par exemple de comprendre l'initiation du phénomène d'essaimage et évite de "faire les cellules tous les 5 jours".
C'est ce que j'enseigne dans mon rucher école.
Sources pour en savoir plus :
Rachinsky, A., Hartfelder, K., 1990. Corpora allata activity, a prime regulating element for castespecific juvenile hormone titre in honey bee larvae (Apis mellifera carnica). J. Insect Physiol.
Robinson, G.E., 1987. Regulation of honey bee age polyethism by juvenile hormone. Behav. Ecol. Sociobiol.
Huang, Z.Y., Robinson, G.E., 1996. Regulation of honey bee division of labor by colony age demography. Behav. Ecol. Sociobiol.
Pour le processus de réversion, le polythéisme d'age n'est pas fixe (à tel age, l'abeille est nourrice, à tel age l'abeille est gardienne, etc.) mais dépend des besoins de la colonie. Ceci est régulé par messages chimiques, par exemple par l'hormone juvénile produite par les butineuses.
Si on enlève dans une ruche les cadres de couvain et les abeilles pour ne laisser que 2 cadres de couvain ouvert, on va s'apercevoir que les butineuses qui reviennent à la ruche, soumises à la phéromone du couvain ouvert vont avoir un taux d'hormone juvénile qui va baisser, elles vont commencer à redevenir nourrices et leurs glandes hypopharyngiennes (qui produisent la gelée royale) vont se redévelopper. C'est le processus de réversion. Elles seront certes moins performantes que les "vraies" nourrices car elles auront moins de réserves lipidiques, mais pourront s'occuper du couvain.
De même, le nombre de butineuses est régulé par les butineuses elles-mêmes qui communiquent par trophallaxie avec les abeilles d'intérieur. L'oléate d'éthyle qui est une phéromone, produite par les butineuses ralentit le développement des nourrices. De même, les larves du couvain produit de l'oléate d'éthyle qui va ralentir la maturation des nourrices, donc les nourrices vont rester nourrices plus longtemps.
Donc dans la colonie, les nourrices qui sont sur le couvain ouvert, nourrissent les larves. Elles baignent dans cette phéromone du couvain qui ralenti leur évolution vers d'autres stades. Si le couvain est limité en taille, les abeilles qui naissent vont devenir nourrices et les nourrices plus agées vont être repoussées à l'extérieur du couvain. En étant plus loin du couvain, elles sont moins impactées par cette phéromone et donc elles vont évoluer vers d'autres stades (cirière par exemple).
Les abeilles d'intérieur aux derniers stades (gardiennes, magasinières) ont une nouvelle fois leur développement ralenti par cette hormone produite par les butineuses (communiqué cette fois par trophallaxie). Donc s'il y a suffisamment de butineuses, ces abeilles d'intérieur vont rester dans la ruche. Maintenant, si on déplace la ruche dans le rucher pour "perdre les butineuses", on s'aperçoit qu'au bout de quelques jours il y a presque autant de butineuses qu'avant dans la ruche déplacée. Le développement de ces abeilles d'intérieur n'est plus freiné par l'hormone juvénile des butineuses, celles-ci ont donc évolué pour devenir butineuses à leur tour.
Voilà, c'est vite dit, avec des raccourcis et approximations, le format du forum ne permettant pas de faire très long.
La compréhension de ces phénomènes permet de conduire ses colonies plus en accord avec la biologie de l'abeille. Cela permet par exemple de comprendre l'initiation du phénomène d'essaimage et évite de "faire les cellules tous les 5 jours".
C'est ce que j'enseigne dans mon rucher école.
Sources pour en savoir plus :
Rachinsky, A., Hartfelder, K., 1990. Corpora allata activity, a prime regulating element for castespecific juvenile hormone titre in honey bee larvae (Apis mellifera carnica). J. Insect Physiol.
Robinson, G.E., 1987. Regulation of honey bee age polyethism by juvenile hormone. Behav. Ecol. Sociobiol.
Huang, Z.Y., Robinson, G.E., 1996. Regulation of honey bee division of labor by colony age demography. Behav. Ecol. Sociobiol.
givetp- abeille nettoyeuse
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ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
Merci pour ces explications détaillées et argumentées.
Kalou38- abeille butineuse
- Nombre de messages : 3532
Age : 67
ville et région : Villard-Reculas Dauphiné
Re: Abeilles d'hiver
Etonnante cette capacité d'adaptation elles devraient donc arriver à se débarrasser du varroa :On parle des VSH mais ce n'est pas encore entré dans la normalité de gestion des ruchers ...introduction de souche vsh garantie?
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l'encagement ne supprime pas le traitement chimique voire les traitements et en admettant réussir à réduire fortement cette population il faudrait des ruchers fermés à toutes abeilles extérieures
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l'encagement ne supprime pas le traitement chimique voire les traitements et en admettant réussir à réduire fortement cette population il faudrait des ruchers fermés à toutes abeilles extérieures
mic30- larve
- Nombre de messages : 24
Age : 71
ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
Ce n'est pas une capacité d'adaptation dont parle notre collègue, mais de traits acquis... il ne faut pas trop rêver sur le développement efficace de résistances au varroa à court terme (c'est à dire plusieurs centaines/milliers d'années, les processus évolutifs se réalisant habituellement sur des durées beaucoup plus longues).mic30 a écrit:Etonnante cette capacité d'adaptation elles devraient donc arriver à se débarrasser du varroa :On parle des VSH mais ce n'est pas encore entré dans la normalité de gestion des ruchers ...introduction de souche vsh garantie?
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l'encagement ne supprime pas le traitement chimique voire les traitements et en admettant réussir à réduire fortement cette population il faudrait des ruchers fermés à toutes abeilles extérieures
Par ailleurs, l'encagement ne supprime pas les traitements, mais permet d'en faire très peu, 1 fois, quand il n'y a plus de couvain fermé, et d'éviter les traitements longue durée type amitraze et l'émergence possible de résistance.
_________________
GB
gb123roses- abeille nourrice
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Age : 60
ville et région : Franche-Comté
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
Les publications depuis les années 2000 de Thomas Seeley et M. Leconte en France montrent que les colonies sauvages ont mis en place des stratégies (abeilles dites SMR) en perturbant le cycle de reproduction de varroa.
Seeley a montré que la densité de colonies sauvages était la même avant et après l’arrivée de varroa avec une réduction de la diversité génétique (logique). Fixer le caractère SMR est un enjeu mais il faut rester optimiste.
Les publications depuis les années 2000 de Thomas Seeley et M. Leconte en France montrent que les colonies sauvages ont mis en place des stratégies (abeilles dites SMR) en perturbant le cycle de reproduction de varroa.
Seeley a montré que la densité de colonies sauvages était la même avant et après l’arrivée de varroa avec une réduction de la diversité génétique (logique). Fixer le caractère SMR est un enjeu mais il faut rester optimiste.
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
as tu des publications scientifiques de ce monsieur démontrant l'existence de résistances sans impact sur la la fitness des colonies ?Y.Berthaud a écrit:Bonjour
Les publications depuis les années 2000 de Thomas Seeley et M. Leconte en France montrent que les colonies sauvages ont mis en place des stratégies (abeilles dites SMR) en perturbant le cycle de reproduction de varroa.
Seeley a montré que la densité de colonies sauvages était la même avant et après l’arrivée de varroa avec une réduction de la diversité génétique (logique). Fixer le caractère SMR est un enjeu mais il faut rester optimiste.
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GB
gb123roses- abeille nourrice
- Nombre de messages : 937
Age : 60
ville et région : Franche-Comté
Re: Abeilles d'hiver
Le dernier livre de Seeley : abeilles à miel la vie secrète des colonies sauvages, Biotope éditions, 2019 (de mémoire) est remarquable (tout comme La démocratie chez les abeilles) et donne une foultitude de références scientifiques dont celles de Lecomte.
Suis en déplacement et pourrai être plus précis si besoin.
Leconte a montré que ces colonies SMR était environnement dépendantes aux sens où - transportées ailleurs (en Suède je crois) - elles ne l'étaient plus, et vice et versa.
Yves
Suis en déplacement et pourrai être plus précis si besoin.
Leconte a montré que ces colonies SMR était environnement dépendantes aux sens où - transportées ailleurs (en Suède je crois) - elles ne l'étaient plus, et vice et versa.
Yves
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
pour gb123roses:
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Mais le sujet est discuté (ce qui est le propre de l'approche scientifique) et d'autres personnes ne partagent pas les conclusions. Ce qu'on sait, c'est qu'en effet, certaines colonies non traitées contre Varroa peuvent vivre au delà de 2 ans. Dire que c'est la panacée est certainement aller vite en besogne. On peut décider d'arrêter les traitements et laisser mourrir 98% des colonies. C'est ce qu'il s'est passé à Cuba où les embargos ont créé cette situation. Je ne suis pas sûr que la situation actuelle sur cette ile soit enviable...
Pour répondre sur les autres points, le projet Arista est intéressant pas il ne faut pas non plus attendre des miracles. La capacité des abeilles a avoir survécu des millions d'années vient certainement pour partie de la polyandrie qui rend la fixation ou la sélection de gènes difficile. Mais même si on y arrivait, on constate chez les abeilles VSH des maladies virales beaucoup plus importantes que chez les colonies témoins, du fait que les larves infestées sont certes supprimées du couvain, mais également dévorées par les nourrices pour récupérer les protéines, ce qui les contamine par les virus propagés par le varroa. Donc les colonies ne mourront pas du varroa mais des maladies....
Finalement, pour répondre à gb123roses, il faut en effet supprimer les traitements de longue durée dans les colonies. Depuis les années 1980 on cherche le traitement miracle pour lequel les varroas ne développeront jamais de résistance, en vain. Il n'y en a pas et il n'y en aura pas, c'est un fait biologique.
On peut éviter également de "traiter" avec des produits dans la ruche au maximum, c'est ce que je fais (en utilisant des techniques bio-mécaniques par exemple, certaines de mes colonies n'ont vu aucun traitement depuis plusieurs années) et en utilisant quand cela est nécessaire des traitements flash, qui limitent l'apparition de résistances.
Donc aujourd'hui, on sait se débrouiller pour élever des colonies dans de bonnes conditions sanitaires, malgré le varroa. Même si la recherche doit continuer, ce n'est plus à mon sens un sujet préoccupant. Il suffisait par exemple de parcourir les allées des journées de l'apiculture professionnelle en Allemagne du Sud à Friedrichshafen le week-end dernier pour s'en apercevoir. Idem, dans mon "Imkerklub" (association d'apiculteurs à Wiesbaden), plus personne n'utilise d'accaricide de synthèse et les mortalités hivernales sont inférieures à 5%.
Il me semble par contre que le sujet de la disponibilité en acides animés essentiels et en lipides soit le prochain problème que nous ayons à combattre. Ce qu'on voit dans nos ruches, ressemblant à ce qu'il s'est passé voici 10-12 ans dans l'est des USA, ne présage rien de bon.
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Mais le sujet est discuté (ce qui est le propre de l'approche scientifique) et d'autres personnes ne partagent pas les conclusions. Ce qu'on sait, c'est qu'en effet, certaines colonies non traitées contre Varroa peuvent vivre au delà de 2 ans. Dire que c'est la panacée est certainement aller vite en besogne. On peut décider d'arrêter les traitements et laisser mourrir 98% des colonies. C'est ce qu'il s'est passé à Cuba où les embargos ont créé cette situation. Je ne suis pas sûr que la situation actuelle sur cette ile soit enviable...
Pour répondre sur les autres points, le projet Arista est intéressant pas il ne faut pas non plus attendre des miracles. La capacité des abeilles a avoir survécu des millions d'années vient certainement pour partie de la polyandrie qui rend la fixation ou la sélection de gènes difficile. Mais même si on y arrivait, on constate chez les abeilles VSH des maladies virales beaucoup plus importantes que chez les colonies témoins, du fait que les larves infestées sont certes supprimées du couvain, mais également dévorées par les nourrices pour récupérer les protéines, ce qui les contamine par les virus propagés par le varroa. Donc les colonies ne mourront pas du varroa mais des maladies....
Finalement, pour répondre à gb123roses, il faut en effet supprimer les traitements de longue durée dans les colonies. Depuis les années 1980 on cherche le traitement miracle pour lequel les varroas ne développeront jamais de résistance, en vain. Il n'y en a pas et il n'y en aura pas, c'est un fait biologique.
On peut éviter également de "traiter" avec des produits dans la ruche au maximum, c'est ce que je fais (en utilisant des techniques bio-mécaniques par exemple, certaines de mes colonies n'ont vu aucun traitement depuis plusieurs années) et en utilisant quand cela est nécessaire des traitements flash, qui limitent l'apparition de résistances.
Donc aujourd'hui, on sait se débrouiller pour élever des colonies dans de bonnes conditions sanitaires, malgré le varroa. Même si la recherche doit continuer, ce n'est plus à mon sens un sujet préoccupant. Il suffisait par exemple de parcourir les allées des journées de l'apiculture professionnelle en Allemagne du Sud à Friedrichshafen le week-end dernier pour s'en apercevoir. Idem, dans mon "Imkerklub" (association d'apiculteurs à Wiesbaden), plus personne n'utilise d'accaricide de synthèse et les mortalités hivernales sont inférieures à 5%.
Il me semble par contre que le sujet de la disponibilité en acides animés essentiels et en lipides soit le prochain problème que nous ayons à combattre. Ce qu'on voit dans nos ruches, ressemblant à ce qu'il s'est passé voici 10-12 ans dans l'est des USA, ne présage rien de bon.
givetp- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 323
Age : 59
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Re: Abeilles d'hiver
Y.Berthaud a écrit:Leconte a montré que ces colonies SMR était environnement dépendantes aux sens où - transportées ailleurs (en Suède je crois) - elles ne le sont plus et vice et versa.
Leconte a "observé et décrit" ce qu'il pensait être une évolution SMR, qui en effet ne l'était pas, car ces essais n'ont pas pu être reproduits et lui-même a constaté la perte de ces caractères sur les colonies observées.
C'est ce que j'entendais dans mon dernier message, en parlant d'avis "contraires".
givetp- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 323
Age : 59
ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
Ok merci pour ces précisions. J’avais crû comprendre que ce caractère SMR avait pu être fixé.
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
On sort un peu du sujet initial, mais là c'est carrément très intéressant cette discussion ! Merci pour vos interventions.
On sort un peu du sujet initial, mais là c'est carrément très intéressant cette discussion ! Merci pour vos interventions.
Krypton- abeille nettoyeuse
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Age : 58
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Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
L'existence d'abeille d'hiver et l'arrêt de ponte naturel semblent être des facteurs importants dans les stratégies que l'on retrouve en majorité :assainir la ruche en rendant le couvain exempt de varroas ( encagement d'été ou pas )puis traitement 1 voire traitement 2 puis plus ..pour tuer les phorétiques .. puis ceux qui se seraient cachés sous les larves pondues des la fin de l'encagement et qui seront les abeilles d'hiver , le but étant d'avoir , sur la base d' une population stable d'hiver , une ruche traitée globalement assainie pour l'hiver
Dans les zones climatiques qui entrainent l'absence d'abeilles d'hiver et sans arrêt ou diminution de ponte avec des miellées tardives ,quel serait le timing d'un encagement, si miellée comme actuellement, pas de traitement ?
Comment fonctionne :
Givetp:
le piégeage sur couvain (limitation de la ponte en saison estivale sur 1 seul cadre afin d'attirer les varroas sur ce cadre qui sera ensuite détruit dès operculation)
S'agit il du piégage sur couvain de mâles ?
En cherchant des pratiques étrangères adaptées au climat de type méditerranéen( je n'ai pas trouvé la Crète)j'ai trouvé aussi celle de la destruction du couvain avec des essais faits en Italie
Certain(e)s d'Entre vous pratiquent ils ?
je joins le lien [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Comment font les professionnels qui ont des centaines de ruches ?
A ce stade je n'ai aucune certitude , je me pose seulement des questions pour comprendre comment adapter la gestion de mes ruches aux contraintes locales sans tomber dans la chimie systématique ( à tort ou à raison!)
L'existence d'abeille d'hiver et l'arrêt de ponte naturel semblent être des facteurs importants dans les stratégies que l'on retrouve en majorité :assainir la ruche en rendant le couvain exempt de varroas ( encagement d'été ou pas )puis traitement 1 voire traitement 2 puis plus ..pour tuer les phorétiques .. puis ceux qui se seraient cachés sous les larves pondues des la fin de l'encagement et qui seront les abeilles d'hiver , le but étant d'avoir , sur la base d' une population stable d'hiver , une ruche traitée globalement assainie pour l'hiver
Dans les zones climatiques qui entrainent l'absence d'abeilles d'hiver et sans arrêt ou diminution de ponte avec des miellées tardives ,quel serait le timing d'un encagement, si miellée comme actuellement, pas de traitement ?
Comment fonctionne :
Givetp:
le piégeage sur couvain (limitation de la ponte en saison estivale sur 1 seul cadre afin d'attirer les varroas sur ce cadre qui sera ensuite détruit dès operculation)
S'agit il du piégage sur couvain de mâles ?
En cherchant des pratiques étrangères adaptées au climat de type méditerranéen( je n'ai pas trouvé la Crète)j'ai trouvé aussi celle de la destruction du couvain avec des essais faits en Italie
Certain(e)s d'Entre vous pratiquent ils ?
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Comment font les professionnels qui ont des centaines de ruches ?
A ce stade je n'ai aucune certitude , je me pose seulement des questions pour comprendre comment adapter la gestion de mes ruches aux contraintes locales sans tomber dans la chimie systématique ( à tort ou à raison!)
mic30- larve
- Nombre de messages : 24
Age : 71
ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
mic30 a écrit:Comment fonctionne :
Givetp:
le piégeage sur couvain (limitation de la ponte en saison estivale sur 1 seul cadre afin d'attirer les varroas sur ce cadre qui sera ensuite détruit dès operculation)
S'agit il du piégage sur couvain de mâles ?
Non, c'est une méthode différente. C'est une méthode utilisée depuis une quinzaine d'année en Allemagne, Autriche, Suisse et Italie.
J'encage la reine sur un seul cadre de corps : elle ne peut pondre que sur ce cadre. Les autres cadres avec du couvain ouvert sont retirés (ils servent à faire des essaims), sauf un cadre de couvain ouvert, placé à coté de la cage (à l'extérieur de celle ci).
On a donc au centre de la ruche une cage qui emprisonne la reine sur un cadre de corps complet, juste à coté un seul cadre de couvain ouvert, le tout entouré de cadres de couvain fermé et de réserves.
Au bout de 9 jours, le cadre qui a été placé à coté de la cage avec le couvain ouvert est devenu un cadre de couvain fermé. Comme c'était le seul cadre de couvain ouvert, il a attiré les varroas qui ont besoin de couvain ouvert pour se reproduire. Après les 9 jours, ce cadre étant operculé, il est supprimé de la ruche et détruit. Il remplacé par le cadre qui se trouvait dans la cage avec la reine. On met alors un cadre d'ancien couvain fermé ayant émergé dans la cage et c'est reparti pour 9 jours.
Cette opération est reconduite 3 fois, soit un total de 27 jours.
Si on travaille la semaine, on peut aussi le faire tous les 7 jours (donc le week-end), on le fait alors sur 4 tours. C'est ce que je pratique personnellement.
L'efficacité est d'environ 85% (j'ai mesuré entre 82 et 90% sur les 7 ans où j'ai pratiqué cette technique, si j'en croit mon registre d'élevage).
Autres avantages : cela permet la rotation des cadres puisqu'on en enlève 3 ou 4 (selon si on troune les cadres tous les 9 jours ou les 7 jours). Cela a aussi l'avantage de "freiner un peu la colonie" (puisqu'on va perdre 4 semaines de ponte) sans trop perturber la vie de la colonie (la reine continue à pondre).
Finalement, on peut utiliser cette méthode en pleine miellée puisqu'on ne "traite" pas.
J'espère avoir été clair, c'est plus facile à expliquer dans un rucher avec les cadres en main
givetp- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 323
Age : 59
ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour,
Et merci de partager tes expériences.
Je ne comprend pas vraiment l’intérêt de la méthode.
Soit, en effet, des varroas phorétiques vont effectivement aller dans les cellules du cadre de couvain ouvert.
Mais quid de ceux qui sont déjà dans les cellules des cadres de couvain fermé, qui vont en sortir et infester les autres cadres, y compris celui où la reine est encagé, et ce dès qu'il y a des larves.
Même en répétant cette suppression 3 ou 4 fois, je doute que cela supprime une quantité vraiment significative de varroa.
La suppression des cellules de mâles parait plus efficace, surtout si l'on considère la très grande préférence de varroa pour les cellules de mâles.
Comment mesures-tu l'efficacité que tu cites ?
Et merci de partager tes expériences.
Je ne comprend pas vraiment l’intérêt de la méthode.
Soit, en effet, des varroas phorétiques vont effectivement aller dans les cellules du cadre de couvain ouvert.
Mais quid de ceux qui sont déjà dans les cellules des cadres de couvain fermé, qui vont en sortir et infester les autres cadres, y compris celui où la reine est encagé, et ce dès qu'il y a des larves.
Même en répétant cette suppression 3 ou 4 fois, je doute que cela supprime une quantité vraiment significative de varroa.
La suppression des cellules de mâles parait plus efficace, surtout si l'on considère la très grande préférence de varroa pour les cellules de mâles.
Comment mesures-tu l'efficacité que tu cites ?
larc- abeille magasinière
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Re: Abeilles d'hiver
Je Bonsoir
J’ai les mêmes interrogations et besoin d’un schéma temporel pour comprendre les flux migratoires de varroas sans parler des naissances effectivement. Comme toujours des comptages et comparaisons permettraient de mieux comprendre. Est-ce possible d’avoir ces informations car la méthode n’est pas très compliquée une fois la reine identifiée et encagée ?
Merci pour ces échanges.
Yves
J’ai les mêmes interrogations et besoin d’un schéma temporel pour comprendre les flux migratoires de varroas sans parler des naissances effectivement. Comme toujours des comptages et comparaisons permettraient de mieux comprendre. Est-ce possible d’avoir ces informations car la méthode n’est pas très compliquée une fois la reine identifiée et encagée ?
Merci pour ces échanges.
Yves
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Autrement il reste la méthode dite "héroïque" si tu n'as pas trop de ruches.
J.C claude Guillaume, au printemps après avoir compté le nombre de varroas, en cas de fortes infestations, fait descendre en l'enfumant la totalité de l'essaim de la ruche dans un décontaminateur = une hausse warrée améliorée, un peu plus haute que la normale, suffisante en fait pour accueillir un gros essaim, avec un fond à tiroir et grillagé.
Il nourrit le temps du traitement, puis retour dans une nouvelle ruche.
L'essaim repart de zéro, mais totalement débarrassé de varroa
Dans mon écrit dont tu parles au début, dans le post miel d'automne, je cite aussi le titre d'un livre de Quendolo. C'est aussi une bonne source d'infos sur la biologie et le comportement des abeilles et en français, SVP !
J.C claude Guillaume, au printemps après avoir compté le nombre de varroas, en cas de fortes infestations, fait descendre en l'enfumant la totalité de l'essaim de la ruche dans un décontaminateur = une hausse warrée améliorée, un peu plus haute que la normale, suffisante en fait pour accueillir un gros essaim, avec un fond à tiroir et grillagé.
Il nourrit le temps du traitement, puis retour dans une nouvelle ruche.
L'essaim repart de zéro, mais totalement débarrassé de varroa
Dans mon écrit dont tu parles au début, dans le post miel d'automne, je cite aussi le titre d'un livre de Quendolo. C'est aussi une bonne source d'infos sur la biologie et le comportement des abeilles et en français, SVP !
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
PS : la méthode Guillaume a l'avantage de ne jamais traiter dans la ruche.
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
En générale cette technique visant à diminuer le nombre de varroas et les rendre tous phorétiques permet à la fin de l'encagement un traitement flash à son maximum efficacité en saison que ce soit au printemps, entre deux miellées ou en remplacement des lanières du traitement d'été.
C'est aussi utilisé avec le traitement thermique des cadres qui permet de réutiliser le couvain fermé.
J'imagine que c'est bien plus efficace que la destruction du couvain de mâle.
Je n'avais pas encore lu de témoignage du piégeage seul, non couplé à un traitement flash, je m'attendais à plus de casse, @givetp, tu ne fais donc pas de dégouttement oxalique à la fin de l'encagement ou en complément, lors du blocage de ponte naturel en hiver ?
Tu utilises des cages à un ou deux cadres ?
Edit: Pour mieux comprendre, voir les docs et vidéo du Varrao Controler qui ce base sur le piégeage avec encagement de la reine sur deux cadres.
C'est aussi utilisé avec le traitement thermique des cadres qui permet de réutiliser le couvain fermé.
J'imagine que c'est bien plus efficace que la destruction du couvain de mâle.
Je n'avais pas encore lu de témoignage du piégeage seul, non couplé à un traitement flash, je m'attendais à plus de casse, @givetp, tu ne fais donc pas de dégouttement oxalique à la fin de l'encagement ou en complément, lors du blocage de ponte naturel en hiver ?
Tu utilises des cages à un ou deux cadres ?
Edit: Pour mieux comprendre, voir les docs et vidéo du Varrao Controler qui ce base sur le piégeage avec encagement de la reine sur deux cadres.
Thomas74- abeille nettoyeuse
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Re: Abeilles d'hiver
Tout l'intérêt de la méthode héroïque est bien là : en l'absence de couvain : plus de varroa, distribution de gelée royale pour toutes, des cirières et des butineuses en veux tu en voilà et donc une ruche plus forte pour affronter les grosses miellées et qui reconstruit très rapidement.givetp a écrit:
Pour le processus de réversion, le polythéisme d'age n'est pas fixe (à tel age, l'abeille est nourrice, à tel age l'abeille est gardienne, etc.) mais dépend des besoins de la colonie. Ceci est régulé par messages chimiques, par exemple par l'hormone juvénile produite par les butineuses.
Si on enlève dans une ruche les cadres de couvain et les abeilles pour ne laisser que 2 cadres de couvain ouvert, on va s'apercevoir que les butineuses qui reviennent à la ruche, soumises à la phéromone du couvain ouvert vont avoir un taux d'hormone juvénile qui va baisser, elles vont commencer à redevenir nourrices et leurs glandes hypopharyngiennes (qui produisent la gelée royale) vont se redévelopper. C'est le processus de réversion.
De même, le nombre de butineuses est régulé par les butineuses elles-mêmes qui communiquent par trophallaxie avec les abeilles d'intérieur. L'oléate d'éthyle qui est une phéromone, produite par les butineuses ralentit le développement des nourrices. De même, les larves du couvain produit de l'oléate d'éthyle qui va ralentir la maturation des nourrices, donc les nourrices vont rester nourrices plus longtemps.
Donc dans la colonie, les nourrices qui sont sur le couvain ouvert, nourrissent les larves. Elles baignent dans cette phéromone du couvain qui ralenti leur évolution vers d'autres stades. Si le couvain est limité en taille, les abeilles qui naissent vont devenir nourrices et les nourrices plus agées vont être repoussées à l'extérieur du couvain. En étant plus loin du couvain, elles sont moins impactées par cette phéromone et donc elles vont évoluer vers d'autres stades (cirière par exemple).
Les abeilles d'intérieur aux derniers stades (gardiennes, magasinières) ont une nouvelle fois leur développement ralenti par cette hormone produite par les butineuses (communiqué cette fois par trophallaxie). Donc s'il y a suffisamment de butineuses, ces abeilles d'intérieur vont rester dans la ruche.
D'autant que contrairement aux traitements hivernaux, tu débarrasses ta ruche du varroa au moment où ceux-ci sont le plus susceptibles de se développer (printemps), ce qui est en fait plus logique.
Mais bon, il vaut mieux n'avoir que peu de ruches pour cette méthode à la différence de ce que pratique givetp.
Sûr que si on a plus de 10 ruches, c'est pas la solution.
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
En effet, quand on commence le cycle, il y a dans la ruche : 1 cadre dans lequel la reine pond (cadre encagé), 1 cadre de couvain ouvert pour attirer les varroas (cadre qui sera détruit) puis des cadres de couvain fermé contenant des larves et des varroas.larc a écrit:Soit, en effet, des varroas phorétiques vont effectivement aller dans les cellules du cadre de couvain ouvert.
Mais quid de ceux qui sont déjà dans les cellules des cadres de couvain fermé, qui vont en sortir et infester les autres cadres, y compris celui où la reine est encagé, et ce dès qu'il y a des larves.
Même en répétant cette suppression 3 ou 4 fois, je doute que cela supprime une quantité vraiment significative de varroa.
La suppression des cellules de mâles parait plus efficace, surtout si l'on considère la très grande préférence de varroa pour les cellules de mâles.
Comment mesures-tu l'efficacité que tu cites ?
A J+11, toutes les larves des cadres de couvain fermé ont émergées (J+14 pour les males).
Donc le seul endroit pour les varroas pour se reproduire sont les cadres de couvain ouvert qu'on ne laissera pas émerger dans la ruche.
Entre J+14 et J+28, aucun varroa ne va apparaître mais on va continuer d'avoir des larves à J+5 et J+6 qui permet d'attirer les varroas.
A la fin des 28 jours, tous les varroas sont phorétiques (ils le sont depuis le 14ème jour). Un comptage par lavage permet de connaître le nombre de varroas pour 100 abeilles et donc de confirmer qu'on est dans la bonne zone.
Si vous retrouvez un de mes derniers messages, vous trouverez l'abaque que j'utilise en saison pour maîtriser l'infestation. Je vous remets cette fiche ici.
Je vous mets également le lien vers [url=https://cdn.llh-hessen.de//bildung/bieneninstitut-kirchhain/beratung-und-dienstleistungen/publikationen/Flyer Varroa 3 - Das Bannwabenverfahren 170302.pdf]un flyer qui décrit la méthode[/url]. Désolé c'est en allemand et j'ai la flemme de le traduire mais avec un traducteur en ligne, vous aurez le principal de l'information.
L'efficacité est calculé à partir de mesure des chutes naturelles. Je l'ai fait pendant de nombreuses années mais je ne le fait plus, ce qui m'intéresse maintenant c'est connaître le nombre de varroas dans la ruche.
Pour la suppression du couvain de mâles, c'était en effet une bonne idée. Mais réalisée seule, cette méthode n'est pas efficace : on a une chute du nombre de varroas les semaines suivantes mais rapidement les populations de varroas rattrapent celles des ruches pour lesquelles on n'a rien fait. C'est certainement une mesure complémentaire mais pas suffisante. C'est d'ailleurs bien décrit dans la littérature scientifique depuis une quinzaine d'années.
Il existe d'autres méthodes, bien sûr.
Si vous me permettez quelques conseils, qui sont ceux que je donne au rucher école -dont certains membres sont présents sur ce forum, ils reconnaitront mes propos
1. la littérature commence à bien cerner le problème "varroa". Certes, ce n'est pas toujours très accessible, mais dans ce cas, je ne peux que recommander de se rapprocher d'un rucher-école ou d'un groupe d'apiculteurs compétents*
2. quand on débute, l'apiculture c'est difficile. Donc je recommande d'utiliser des lanières car ce n'est pas technique. Il faut les poser au bon endroit et les laisser le temps prévu. Point. Cela permet de se concentrer sur d'autres sujets.
3. quand on n'est plus débutant, il faut éviter les traitements longs car ils génèrent tous des résistances. S'il n'y en a pas encore aujourd'hui, il y en aura demain. Depuis 40 ans on cherche la molécule miracle. Spoiler : elle n'existe pas.
4. Il vous faut trouver la méthode qui vous convienne, qui convienne à vos colonies et adaptées à votre climat. J'ai fait de l'apiculture dans la banlieue de Stockholm, ce n'est pas la même que celle que je fais aujourd'hui en Bourgogne.
*: comment trouver un rucher-école ou des apiculteurs que je qualifie de "compétents" : ce sont des personnes qui s'appuyent sur une base scientifique, qu'ils sont capables de vous montrer et de vous expliquer. Les "j'ai toujours fait comme cela" ou "j'ai testé tout seul dans mon jardin et ça marche" ou "j'ai 10 000 followers sur Youtube" ne sont pas suffisants.
Ensuite, ces apiculteurs vous expliquent comment ils pratiquent et vous devez pouvoir poser toutes les questions et avoir toutes les réponses. Les "je ne sais pas pourquoi mais ça marche chez moi" ne sont pas non plus ce qu'on attend.
Finalement, vous avez eu la méthode et vous l'avez comprise. Vous devez être en mesure de vous poser la question "pourquoi je fais ceci ?", "pourquoi de telle manière et pas d'une autre ?" et avoir les réponses. Si vous les avez, c'est tout bon, vous pouvez pratiquer chez vous : peut être que cette méthode vous conviendra, peut être pas, mais vous saurez pourquoi vous la mettez en oeuvre ou pourquoi vous ne l'utilisez pas, ou pas à ce moment.
Cela fait beaucoup de choses, mais cela me semble nécessaire. Pourquoi ? Parce que d'expérience, il n'y a rien de pire d'avoir une ruche morte, une colonie qui n'avance pas alors que sur les autres on pose la troisème hausse, sans savoir pourquoi.
Question habituelle au rucher-école à un apprenti avant qu'il ouvre une ruche :
"pourquoi tu ouvres la ruche ?
- Euh, je ne sais pas, pour voir si ça va.
- si tu ne sais pas pourquoi tu ouvres, n'ouvre pas. Ce n'est pas quand elle sera refermée qu'il faudra se poser les questions"
Désolé pour la réponse longue.
givetp- abeille nettoyeuse
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Re: Abeilles d'hiver
Merci Givetp,
Ta réponse souligne un nombre de points importants.
Je pourrais ajouter qu'une saison se planifie quant aux différentes opérations nécessaires, puis on adapte suivant les conditions climatiques et l'évolution des colonies.
Ta réponse souligne un nombre de points importants.
Je pourrais ajouter qu'une saison se planifie quant aux différentes opérations nécessaires, puis on adapte suivant les conditions climatiques et l'évolution des colonies.
JC26- abeille butineuse
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larc- abeille magasinière
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Re: Abeilles d'hiver
Je n'ai rien lu dans la littérature à ce sujet et il semble que pour l'instant on n'en ait pas observée.robert51 a écrit:hello Givetp, as tu des infos concernant une éventuelle résistance à l'AO ?
C'est pour cela qu'il ne faut pas autoriser les traitements à base d'acide oxalique en traitement long, avec des lanières, des éponges ou des lingettes.
Quand on a commencé avec le tau-fluvalinate, c'était magique, cela marchait bien, puis les résistances sont apparues et on a du abandonner ce produit.
On est passé à l'amitraz. Au début c'était magique, cela marchait bien, puis les résistances sont apparues et on commence à abandonner ce produit.
On voudrait passer à l'acide oxalique. Au début ce sera magique, cela marchera bien.... vous connaissez la suite.
L'acide oxalique est une molécule très efficace en traitement flash. Il faut à tout prix conserver son activité et donc ne jamais l'utiliser en traitement long qui inévitablement induira des résistances.
Aujourd'hui, on arrive à maintenir des colonies sous un faible niveau d'investation sans aucun produit mais on a encore besoin de l'acide oxalique pour rattraper des situations compliquées.
Je connais des professionnels en France et à l'étranger qui ne font que des traitements flash, sur des cheptels de 400 à 2500 ruches.
givetp- abeille nettoyeuse
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ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
L'élevage est interventionniste par définition. Les animaux qu'on élève sont placés dans des conditions qui permettent à l'éleveur d'y trouver un avantage.
Si on est passionné des ovidés, on peut aller observer des mouflons dans leur état naturel ou élever des moutons. Il n'y a pas une activité meilleure que l'autre, ce sont juste deux activités différentes.
Pour les abeilles, élever des colonies de 50 000 individus dans des boites n'est pas naturel. Ce n'est pas possible sans intervention. Mais on peut aussi être passionné des abeilles et aller observer celles-ci dans leur milieu naturel. C'est bien aussi.
Mais dire que les abeilles des colonies sauvages vivent en équilibre avec les varroas me semble un peu excessif. Ce n'est pas une symbiose et varroa parasite son hôte tant qu'il peut, quitte à le décimer.
Si on est passionné des ovidés, on peut aller observer des mouflons dans leur état naturel ou élever des moutons. Il n'y a pas une activité meilleure que l'autre, ce sont juste deux activités différentes.
Pour les abeilles, élever des colonies de 50 000 individus dans des boites n'est pas naturel. Ce n'est pas possible sans intervention. Mais on peut aussi être passionné des abeilles et aller observer celles-ci dans leur milieu naturel. C'est bien aussi.
Mais dire que les abeilles des colonies sauvages vivent en équilibre avec les varroas me semble un peu excessif. Ce n'est pas une symbiose et varroa parasite son hôte tant qu'il peut, quitte à le décimer.
givetp- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 323
Age : 59
ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
[size=37]Le naturaliste ayant donné ce nom et la nomenclature reste un mystère.[/size]
Ah oui gros gros mystère vachement bien caché, on nous cache des trucs, encore un complot..
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La publication de Anderson et Trueman est même accessible moyennant quelques $$ : https://link.springer.com/article/10.1023%2FA%3A1006456720416 et un résumé ici : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11108385/
En tout cas, c'est sur que vue la taille du marché, les fabricants de médocs anti varroas ont du finir milliardaires, posons nous des questions ! Les vraies, celles qui fâchent ! On nous ment !!
ptetbenquoui- abeille nourrice
- Nombre de messages : 912
Age : 43
ville et région : Passy, Haute Savoie
Re: Abeilles d'hiver
Je partage l'avis de Givetp : des apiculteurs avec une base scientifique et de l'expérience. Bien sûr les industriels de la pharmacologie ont comme objectif premier de faire du profit, c'est logique, pas besoin de chercher de complot.
Perso, je ne fais qu'un traitement flash à l'acide oxalique par sublimation par an. Je suis en ruche warré ce qui limite par son format la ponte des mâles. Je ne nourris mes abeilles qu'avec du miel et ne déplore aucune perte de colonie depuis que je pratique ainsi.
Mais bon, il est clair que je ne cherche pas la production maximale lui préférant le bien être de l'abeille.
C'est un choix que je peux me permettre car je ne suis pas un professionnel.
Perso, je ne fais qu'un traitement flash à l'acide oxalique par sublimation par an. Je suis en ruche warré ce qui limite par son format la ponte des mâles. Je ne nourris mes abeilles qu'avec du miel et ne déplore aucune perte de colonie depuis que je pratique ainsi.
Mais bon, il est clair que je ne cherche pas la production maximale lui préférant le bien être de l'abeille.
C'est un choix que je peux me permettre car je ne suis pas un professionnel.
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Merci à larc pour son doc sur varroa dont je retiens 3 idées essentielles :
- varroa se multiplie 8 fois plus dans les cellules de mâles, d'où mon choix d'une ruche warré, car le format dadant favorise leur ponte
- il préfère les nourrices du fait de leur proximité avec le couvain et d'un corps gras plus important que les autres ouvrières. Varroa a besoin de couvain pour se développer et son développement se synchronise avec celui de la ruche au printemps. La fin de l'hiver ne serait-il donc pas logiquement le meilleur moment pour traiter ?
- De ce fait les miellées tardives sont propices à son développement, ce qui peut être préjudiciable dans le Sud et pose la question de comment traiter dans ce cas avec des traitements flash de manière efficace sachant que ceux-ci doivent se faire en l'absence de couvain ?
- varroa se multiplie 8 fois plus dans les cellules de mâles, d'où mon choix d'une ruche warré, car le format dadant favorise leur ponte
- il préfère les nourrices du fait de leur proximité avec le couvain et d'un corps gras plus important que les autres ouvrières. Varroa a besoin de couvain pour se développer et son développement se synchronise avec celui de la ruche au printemps. La fin de l'hiver ne serait-il donc pas logiquement le meilleur moment pour traiter ?
- De ce fait les miellées tardives sont propices à son développement, ce qui peut être préjudiciable dans le Sud et pose la question de comment traiter dans ce cas avec des traitements flash de manière efficace sachant que ceux-ci doivent se faire en l'absence de couvain ?
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
On peut trouver des publications de Anderson et Trueman sur research gate pour celles et ceux qui connaissent.
Yves
On peut trouver des publications de Anderson et Trueman sur research gate pour celles et ceux qui connaissent.
Yves
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Re
Ne pas oublier que Varroa est porteur de nombreux virus dont DWV qui se réplique en son sein (excellente présentation en janvier d’Éric Dubois de l’ANSES) ce qui fait que dès qu’il y a suffisamment de varroas ce virus peut s’exprimer chez l’abeille. Sa publication dans Apidologie de 2019 est intéressante à lire. Je l’ai en pdf.
Yves
Ne pas oublier que Varroa est porteur de nombreux virus dont DWV qui se réplique en son sein (excellente présentation en janvier d’Éric Dubois de l’ANSES) ce qui fait que dès qu’il y a suffisamment de varroas ce virus peut s’exprimer chez l’abeille. Sa publication dans Apidologie de 2019 est intéressante à lire. Je l’ai en pdf.
Yves
Invité- Invité
Re: Abeilles d'hiver
Pour revenir sur les pratiques n'utilisant que les traitements flash quand cela est nécessaire, comment comptez vous, quelles techniques, à quelle période et à quelle fréquence ?
Plus haut il était évoqué le comptage sucre glace ou liquide lave-vitre à la place du comptage sur lange.
Pouvant difficilement faire deux allez retour au rucher par week-end pour un comptage sur lange de 24H et ne souhaitant pas me battre avec les fourmis (Efficace pour éloigner la petite fausse teigne), il faut que je me penche sur ces techniques.
Le CO2 avec des noires fin juillet, il faut courir vite à leur réveil ?
Plus sérieusement ce qui me dérange et de devoir sortir des cadres pour un comptage, ça limite les opportunités, je suppose qu'il faut quand même croiser les données avec les chiffres du comptage sur lange suivant la saison ?
Lors de mes dernières visites hebdomadaires (Lange d'une semaine mais plus de fourmis), je constate surtout la naissance de couvain ou pas, celle en blocage de ponte n'en ont pas en apparence mais celles avec encore du couvain ont pas mal de chutes. (Amitraze dans tout les cas)
J'ai l'impression que sur lange, seule une moyenne saisonnière permettant de lisser l'influence des naissances est pertinente.
Plus haut il était évoqué le comptage sucre glace ou liquide lave-vitre à la place du comptage sur lange.
Pouvant difficilement faire deux allez retour au rucher par week-end pour un comptage sur lange de 24H et ne souhaitant pas me battre avec les fourmis (Efficace pour éloigner la petite fausse teigne), il faut que je me penche sur ces techniques.
Le CO2 avec des noires fin juillet, il faut courir vite à leur réveil ?
Plus sérieusement ce qui me dérange et de devoir sortir des cadres pour un comptage, ça limite les opportunités, je suppose qu'il faut quand même croiser les données avec les chiffres du comptage sur lange suivant la saison ?
Lors de mes dernières visites hebdomadaires (Lange d'une semaine mais plus de fourmis), je constate surtout la naissance de couvain ou pas, celle en blocage de ponte n'en ont pas en apparence mais celles avec encore du couvain ont pas mal de chutes. (Amitraze dans tout les cas)
J'ai l'impression que sur lange, seule une moyenne saisonnière permettant de lisser l'influence des naissances est pertinente.
Thomas74- abeille nettoyeuse
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Re: Abeilles d'hiver
Par lavage avec une solution détergente.
Cela prend 2 minutes par ruche sur le rucher pour faire un prélèvement, abeilles mises dans un sac de congélation dans une glacière, puis placé au congélateur lorsque je rentre des ruchers.
Ce qui laisse ensuite du temps (parfois une semaine chez moi) pour faire le comptage.
Cela prend 2 minutes par ruche sur le rucher pour faire un prélèvement, abeilles mises dans un sac de congélation dans une glacière, puis placé au congélateur lorsque je rentre des ruchers.
Ce qui laisse ensuite du temps (parfois une semaine chez moi) pour faire le comptage.
givetp- abeille nettoyeuse
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ville et région : Cote d'Or
Re: Abeilles d'hiver
BonjourZozor a écrit:Merci à larc pour son doc sur varroa dont je retiens 3 idées essentielles :
- varroa se multiplie 8 fois plus dans les cellules de mâles, d'où mon choix d'une ruche warré, car le format dadant favorise leur ponte
- il préfère les nourrices du fait de leur proximité avec le couvain et d'un corps gras plus important que les autres ouvrières. Varroa a besoin de couvain pour se développer et son développement se synchronise avec celui de la ruche au printemps. La fin de l'hiver ne serait-il donc pas logiquement le meilleur moment pour traiter ?
- De ce fait les miellées tardives sont propices à son développement, ce qui peut être préjudiciable dans le Sud et pose la question de comment traiter dans ce cas avec des traitements flash de manière efficace sachant que ceux-ci doivent se faire en l'absence de couvain ?
Toutes ces techniques sont intéressantes lorsque le nombre de ruches est réduit et que l'objectif n'est pas seulement de la production.
Que font les pros pour gérer les varroas du couvain ?
Dans ma zone, la miellée est tardive et importante voire bloquante sur les cadres... et les hausses.
Il est clair qu'il faut récupérer les hausses.
Pour les cadres, deux options : en enlever pour faire de la place à la ponte de la reine, ou les laisser pour créer un blocage de ponte en espérant que la grappe sera suffisante pour passer l'hiver doux sachant qu'elle n'aura pas de problèmes de réserves.
J'ai donc fait "ce pari" cette année et j'ai traité il y a une semaine avec de l' APIVAR en espérant que le taux de varroa-Couvain restant sera réduit ce qui va correspondre à un traitement d'hiver jusqu'en décembre.
mic30- larve
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ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
mic30 a écrit:BonjourZozor a écrit:Merci à larc pour son doc sur varroa dont je retiens 3 idées essentielles :
- varroa se multiplie 8 fois plus dans les cellules de mâles, d'où mon choix d'une ruche warré, car le format dadant favorise leur ponte
- il préfère les nourrices du fait de leur proximité avec le couvain et d'un corps gras plus important que les autres ouvrières. Varroa a besoin de couvain pour se développer et son développement se synchronise avec celui de la ruche au printemps. La fin de l'hiver ne serait-il donc pas logiquement le meilleur moment pour traiter ?
- De ce fait les miellées tardives sont propices à son développement, ce qui peut être préjudiciable dans le Sud et pose la question de comment traiter dans ce cas avec des traitements flash de manière efficace sachant que ceux-ci doivent se faire en l'absence de couvain ?
Toutes ces techniques sont intéressantes lorsque le nombre de ruches est reduit et que l'objectif n'est pas seulement de la production
que font les pros pour gérer les varroas du couvain ?
Dans ma zone ,la miellée est tardive et importante voire bloquante sur les cadres ..et les hausses
Il est clair qu'il faut récuperer les hausses
Pour les cadres , deux options , en enlever pour faire de la place a la ponte de la reine soit ou les laisser pour créer un blocage de ponte en espérant que la grappe sera suffisante pour passer l'hiver doux sachant qu'elle n'aura pas de problèmes de réserves
J'ai donc fait "ce pari" cette année et j'ai traité il y a une semaine avec de l' APIVAR en espérant que le taux de varroa-Couvain restant sera réduit ce qui va correspondre à un traitement d'hiver jusqu'en décembre
Le traitement avec l'APIVAR est efficace avec le passage des abeilles sur les lanières. En traitement d'hiver la circulation est réduite avec le froid et très réduite si les abeilles sont grapées. Pour un résultat optimal il faut aussi sortir et gratter les lanières.
Tien nous au courant des résultats
willy69- abeille butineuse
- Nombre de messages : 5031
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ville et région : Lyon,Rhône
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour
Eh oui on en parlera sans doute encore une fois ...à suivre
Eh oui on en parlera sans doute encore une fois ...à suivre
mic30- larve
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ville et région : occitanie
Re: Abeilles d'hiver
Bonjour,
Aujourd'hui j'ai trouvé une nymphe sortie sur la planche d'envol,
Il fait 6° au mieux la journée et - 2° la nuit
Qui a une explication ?
Aujourd'hui j'ai trouvé une nymphe sortie sur la planche d'envol,
Il fait 6° au mieux la journée et - 2° la nuit
Qui a une explication ?
miloni- abeille nettoyeuse
- Nombre de messages : 157
Age : 82
ville et région : Salon de Provence
Re: Abeilles d'hiver
Les abeilles sont en grappe et ne peuvent plus nourrir cette nymphe. Aussi, elles l'ont sortie.
JC26- abeille butineuse
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