Pensez à retirer vos lanières de traitement anti-varroa

Si comme moi vous avez traiter à la mi-Août, il faut enlever les lanières maintenant.  

Le traitement dure 10 à 12 semaines (et en fait on est déjà dans la 13ème   ).

Les laisser laisserait un produit à faible concentration, insuffisante pour se débarrasser complètement des varroas restant. Les varroas qui survivraient et se reproduiraient alors seraient les plus résistants aux molécules utilisées, installant une résistance de long terme qu'il faudra combattre avec une autre molécule, ou une molécule plus puissante, etc... C'est comme ça que l'agriculture traditionnelle en est arrivée aux pesticides pourris utilisés aujourd'hui (je ne vous fais pas un dessin).  

On n'a pas tous les moyens (par exemple temporels dans mon cas), de se passer de ces "médicaments"   , donc il faut qu'ils restent efficaces.

Pensez à prendre une petite pince quand vous allez au rucher pour les enlever. Elles sont parfois bien collées et il faut manipuler rapidement pour ne pas trop refroidir les ruches. Donc évitez de batailler 5 minutes pour les enlever, avec une petite pince c'est beaucoup plus facile (pensez à appuyer sur le haut du cadre pour ne pas le sortir par erreur). Mettez les dans un sac en plastique, la plupart des GDSA les récupèrent pour les détruire comme "déchets vétérinaires". Il ne faut pas les jeter à la poubelle ! Vous leur rendrez à la prochaine réunion (et dans notre département, c'est quand on les rend qu'on a une réduction pour l'année d'après   ).

Bon hivernage !

  Thomas

[size=13]Une étude sur la toxicité pour l’abeille de l’amitraze et de ses métabolites[/size]


Résumé : Bien que l’amitraze soit l’un des acaricides les plus couramment appliqués dans les ruches, sa toxicité « temps dépendante » par voie orale chez les abeilles domestiques n’a pas encore été étudiée, notamment en raison de l’instabilité de l’amitraze dans les milieux aqueux. Dans les milieux comme le miel, l’amitraze forme rapidement un mélange tertiaire en constante évolution avec deux de ses principaux produits d’hydrolyse, le DMF* et le DMPF**. La contribution de chaque produit d’hydrolyse à la toxicité orale globale de cet acaricide n’est pas connue. Par conséquent, nous avons cherché à caractériser la déplétion en amitraze et la cinétique de formation de ses produits d’hydrolyse dans une solution de saccharose à 50 % fournie à des abeilles domestiques en cage, en incluant le calcul de la concentration léthale orale 50 % (CL50) de l’amitraze. Nous avons cherché à déterminer la contribution de chaque composant du mélange à la toxicité globale observée. Nous avons également étudié la toxicité dépendante du temps et de la concentration du mélange d’amitraze et de ses produits d’hydrolyse. Une nouvelle approche fondée sur l’analyse des aires sous les courbes de la déplétion de l’amitraze et de la formation de ses produits d’hydrolyse a révélé que le DMPF, l’amitraze et le DMF représentaient respectivement 92 %, 7 % et 1 % de la toxicité globale du mélange. La CL50 chronique par voie orale de l’amitraze était de 3300 mmol/L, similaire à celle du produit d’hydrolyse DMF. Un point notable, la toxicité du DMPF et du mélange a diminué avec le temps, tandis que la toxicité du DMF a augmenté avec le temps (pouvant faire suspecter un effet cumulatif). L’instabilité de l’amitraze dans les milieux aqueux et le profil hautement toxique du DMPF suggèrent que le DMPF est l’entité responsable de la toxicité de l’amitraze pour les abeilles domestiques.

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En clair : la "déplétion" (diminution de la quantité dans le temps) de l'amitraze s'accompagne de formation de métabolites dont la toxicité augmente avec le temps, ce qui signifie que l'analyse de cires qui ont été au contact d'amitraze durant 3 mois, et ce sur 3 ou 4 ans, devrait être faite et commentée avec toute l'objectivité requise pour juger de toxicité de ces "médicaments AMM" qui sont en réalité de puissantes molécules dont nous ignorons la toxicité pour les abeilles

Bonjour,

A ma connaissance, il n'y a pas de collecte des bandelettes utilisées dans mon secteur, je m'étais donc renseigné auprès des services compétents de quoi en faire.
La réponse a été : à la poubelle (où elles seront incinérées).

Michel.

Même réponse quand je suis allé à la pharmacie : ce sera dans tous les cas brûlé, on ne les prend pas, mettez les à la poubelle, ça revient au même.
J'ai pas creusé si les températures d'incinération ou autres traitements étaient similaires ?

Ici, les apiculteurs les ramènent à la coop, qui les entasse dans des sacs poubelles, mais personne ne vient les récupérer. C'est une honte, le GDSA qui organise la distribution, n'a aucune responsabilité ni organisation pour récupérer les lanières.
Et comment les détruire ou les retraiter ?

Ha ben c'est pas bien organisé de partout alors, on a de la chance.

Apparemment, les médicaments vétérinaires doivent être rapportés... aux vétérinaires, et pas aux pharmaciens.

Il y a un circuit de destruction mis en place par "Cyclavet", l'équivalent de "Cyclamed" pour les médicaments humains:

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Donc à priori, si vous avez une ordonnance vétérinaire (ce qui est le cas pour nous, lors de la distribution des médicaments par le GDSA), ça paraît logique qu'on les ramène à notre vétérinaire référent.

Thomas

Mettre les lanières à la poubelle !!!
et si les "poubelles" ne sont pas incinérées mais  enfouies ...
Les vétos ont tout ce qu'il faut pour le recyclage 
Certaines décheteries reprennent encore les molécules de synthése

il doit bien y avoir une solution  durable ... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 

JP de Bos